À Riyad, le décor est planté pour la 16e Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD). Alors que les records de chaleur en 2024 ont révélé une réalité inquiétante, les dirigeants mondiaux se réunissent pour tenter de freiner les effets dévastateurs de la sécheresse.
Au cœur de ces discussions, l’Afrique, principal théâtre de ces catastrophes climatiques. Le continent réclame des mesures concrètes face à une menace qui s’intensifie chaque année.
Une Afrique en première ligne
En 2024, l’Afrique a été l’une des régions les plus durement touchées par la sécheresse. Du Maroc au Zimbabwe, des millions de personnes ont vu leurs moyens de subsistance anéantis par une aridité croissante. Selon l’Atlas mondial des sécheresses publié lors de cette COP16, chaque année, 55 millions de personnes sont affectées par ces phénomènes. Une réalité alarmante pour un continent où l’agriculture, pilier économique, est directement impactée.
Des enjeux financiers et humains colossaux
Les sécheresses coûtent près de 300 milliards d’euros par an au niveau mondial. Mais au-delà des chiffres, ce sont des vies humaines qui sont en jeu. En Afrique, les conséquences se traduisent par une insécurité alimentaire accrue, des migrations forcées et des conflits pour les ressources. Face à ces défis, l’ONU plaide pour des investissements massifs dans des solutions fondées sur la nature, comme la reforestation et la restauration des terres.
Le protocole sécheresse : un espoir africain
Les États africains militent pour l’adoption d’un protocole international contraignant sur la sécheresse. C’est un instrument juridique qui engagerait les nations à prendre des mesures concrètes. Pourtant, cette proposition se heurte à la réticence des pays occidentaux. Une divergence qui démontre une fracture dans les priorités mondiales face au changement climatique.
Restaurer les terres : une clé pour l’avenir
La restauration des terres est un outil essentiel pour relever des défis comme le changement climatique et l’insécurité alimentaire. Lors de la COP16, les délégués discuteront de stratégies pour restaurer la santé des sols et améliorer la résilience des écosystèmes. L’objectif sera de garantir une production alimentaire durable d’ici 2030.
Un futur sous pression
Si aucune action décisive n’est entreprise, d’ici 2050, trois quarts de la population mondiale pourraient être affectés par des sécheresses. Pour l’Afrique, cela représenterait une catastrophe humanitaire sans précédent. La COP16 pourrait être déterminante. Toutefois, cela dépendra de la capacité des nations à dépasser les clivages politiques pour agir de manière unie.