COP 29 à Bakou : l’Afrique réclame un financement climatique


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Inondations au Niger
Inondations au Niger

Alors que la 29e Conférence des Parties sur le changement climatique s’ouvre ce 11 novembre à Bakou, l’Afrique arrive avec des attentes claires et pressantes. Marquée par des catastrophes climatiques répétées, elle réclame un financement conséquent et une prise réelle en charge des pertes et dommages subis.

Les priorités du continent lors de cette COP sont vastes, mais le message principal est ferme : l’Afrique ne peut plus attendre.

Un financement climatique adapté aux besoins africains

L’Afrique est l’une des régions les plus touchées par les effets du changement climatique, alors qu’elle ne génère que moins de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les financements mondiaux attribués au continent représentent à peine 3 à 4 % de l’ensemble du budget climatique mondial. À Bakou, les délégués africains exigent que les pays riches respectent leurs promesses faites à Copenhague en 2009, soit un financement de 100 milliards de dollars annuels pour les pays en développement. Ce chiffre, bien que révisé à la hausse, reste insuffisant pour couvrir les besoins actuels.

L’urgence de la mise en place d’un Fonds pour les pertes et dommages

La COP 29 sera l’occasion pour l’Afrique de réclamer la concrétisation du Fonds pour les pertes et préjudices. Ce fonds est destiné à aider les pays à faible revenu, notamment en Afrique, à gérer les conséquences des catastrophes climatiques inévitables, telles que les inondations ou les sécheresses. Amnesty International et d’autres ONG appellent les pays industrialisés à assumer la responsabilité de financer intégralement ce fonds. Actuellement, seulement 700 millions de dollars ont été versés, loin des 400 milliards de dollars nécessaires pour couvrir les pertes prévues d’ici 2030.

Lutter contre l’endettement climatique

Les gouvernements africains se voient contraints d’accumuler des dettes pour financer leurs programmes d’adaptation. Pour des pays comme le Cameroun, le Niger, le Tchad et le Nigeria, durement frappés par des inondations qui touchent des millions de personnes, cette dépendance à l’endettement devient insoutenable. Il est essentiel que les financements climatiques soient disponibles sous forme de dons, et non de prêts.

Le rôle clé de la Banque africaine de développement

Observateur actif auprès de l’Organisation des Nations Unies pour le climat, la Banque africaine de développement (BAD) défend les intérêts de l’Afrique lors de cette COP 29. La BAD, en collaboration avec la Banque mondiale, se met en avant des initiatives comme la Mission 300, qui vise à fournir de l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030. Par ailleurs, le pavillon de l’Afrique, un espace dédié aux acteurs africains, servira de plateforme pour mobilisateur des soutiens, promouvoir des projets innovants et renforcer les partenariats internationaux.

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