Les FARDC et leurs alliés ougandais ont frappé fort dans le rang des rebelles ADF. Plus de 50 éléments du groupe rebelle ont été éliminés et 72 autres interpellés grâce à cette coopération militaire.
C’est le lieutenant-colonel Mak Hazukay, porte-parole des opérations militaires conjointes des Forces armées de la RDC (Fardc) et des Forces de défense du peuple ougandais (Updf) dans la traque des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) qui a donné l’information. Du bilan dressé par l’officier, il ressort que 27 rebelles ADF ont été tués tandis que 37 autres ont été capturés dans l’agglomération de Biakato située en territoire de Mambasa (province de l’Ituri). Dans la foulée, un otage a été libéré des mains des rebelles et sept armes confisquées.
Dans la province voisine du Nord-Kivu, 25 rebelles ont été abattus et 35 autres interceptés. Cette action des forces conjointes congolaises et angolaises ont permis à 7 otages de recouvrer la liberté dans la localité de Beu-Manyama, une entité du secteur de Beni-Mbau, en territoire de Beni (province du Nord-Kivu).
Une coopération fructueuse malgré tout
Ces résultats obtenus par les forces conjointes congolaises et angolaises contre les rebelles ADF donnent à penser que la coopération entre les deux armées n’est pas sans porter de fruits. Cela est d’autant plus important qu’au début du mois de juillet, un rapport de l’ONU avait mis en lumière un « soutien actif » de l’Ouganda au M23. Ce rapport, qui démontrait un double jeu de l’Ouganda, avait suscité une flopée de réactions au sein de la classe politique et dans la société civile congolaise. Avant la publication du rapport de l’ONU, la méfiance avait déjà gagné les autorités de Kinshasa, qui avaient commencé à soupçonner les Ougandais de collusion avec le M23.
Le rapport des experts de l’ONU était venu comme pour confirmer ces soupçons, mettant en lumière le double jeu des autorités ougandaises dans la crise sécuritaire à l’est de la RDC. De nombreuses voix s’étaient alors élevées pour critiquer la collaboration militaire entre Kinshasa et Kampala. Mais, Kinshasa s’est bien gardée d’aller à la confrontation avec son allié, privilégiant l’option diplomatique. Une position qui a permis aux deux parties de continuer leur lutte conjointe contre les ADF et d’aboutir aux résultats rapportés par le lieutenant-colonel Mak Hazukay. Des résultats qui, tout en ne constituant pas une première, ne sont toutefois pas négligeables.