La coopération militaire entre la République Démocratique du Congo et l’Ouganda a permis de mettre hors d’état de nuire plus de trente rebelles ADF (Forces démocratiques alliés). Dans le même temps, une trentaine d’otages ont été libérés.
La peur semble avoir changé de camp depuis la mise à exécution de la coopération militaire entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo et leurs homologues ougandaises. En effet, une opération conjointe de sécurisation, menée par les armées des deux pays ayant une frontière commune, dans deux provinces de l’Est de la RDC, a permis de capturer 34 rebelles et d’extirper de leurs griffes 31 otages.
Dans un communiqué publié ce samedi 1 décembre au matin, les deux forces armées alliées ont porté « à la connaissance du public que le bilan préliminaire des frappes aériennes et de l’artillerie du 30 novembre fait état de 31 otages congolais libérés, 34 terroristes ADF capturés et 4 bivouacs ennemis détruits », précisant que les frappes avaient été menées dans le territoire de Beni où les ADF sont très actifs.
L’Ouganda, qui se situe en Afrique de l’Est et la République Démocratique du Congo qui elle, est un pays d’Afrique Centrale, ont une frontière commune, jadis très poreuse. Une véritable zone de prédilection des rebelles, qui en ont fait leur repaire, depuis 2014. C’est fort de ce constat que les deux pays ont décidé de mutualiser leurs efforts militaires pour tenter de mettre fin aux exactions commises dans la région par ce groupe qui serait affilié à l’organisation Etat islamique.
L’armée ougandaise a ainsi déployé un millier de soldats pour prêter main forte aux Forces armées de la RDC, notamment dans la province du Nord-Kivu dont relève le territoire de Beni. D’ailleurs, depuis le mois de mai dernier, cette zone est sous Etat de siège. Si l’intervention conjointe a été jugée musclée, les deux armées ont rassuré que les opérations ont été effectuées conformément au respect des droits de l’Homme, du droit international humanitaire et des règles d’engagement.