Le Palais des congrès de Yaoundé, a abrité du 4 au 5 juillet 2019, la 7e session du Comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigeria. Pendant deux jours de travaux, ledit Comité avait pour mission d’intensifier la coopération entre ces deux pays en matière de sécurité transfrontalière.
Les travaux ont été ouverts par le ministre camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji en présence de la délégation nigériane, forte de plus d’une trentaine de membres et conduite par le Général de Brigade, EA NDAGI.
À ce titre, comme indiquait le programme de la session, les parties ont proposé aux deux gouvernements camerounais et nigérian, des mesures de lutte contre la criminalité au niveau des frontières manifestée notamment par le terrorisme, le grand banditisme, la piraterie maritime, les différents trafics (faux médicaments, êtres humains, drogues…), le blanchiment d’argent, les conflits agropastoraux, le braconnage dans les parcs et réserves, etc.
Le Comité était coprésidé par les ministres en charge de la sécurité des deux pays, agissant en qualité de points focaux. Il comprenait en outre comme membres, sur la base d’une composition paritaire, les représentants des ministères en charge des Affaires étrangères, de la Défense, de la Justice, de l’Immigration et des Douanes.
Pour le Général de brigade EA Ndagi, chef de la délégation nigériane, les différents défis sécuritaires transfrontaliers auxquels les deux pays font face, ne peuvent être relevés, que par une meilleure synergie d’actions. Aussi, l’officier général n’a-t-il pas hésité à penser qu’une meilleure sécurisation des frontières des deux pays, aiderait le Cameroun à retrouver la paix dans ses deux régions anglophones. Régions en proie à une guerre civile.
Il est important de signaler que le Comité de sécurité transfrontalière Cameroun-Nigéria a été créé par un accord bilatéral signé à Abuja le 28 février 2012. Il se réunit deux fois par an en sessions ordinaires, alternativement au Cameroun et au Nigéria. Depuis sa création en 2012, cette instance a déjà tenu six sessions.
Le destin commun oblige les deux pays, à coopérer, pour un meilleur contrôle de leur frontière commune qui s’étale sur plus de 1000 kilomètres.