Barack Obama a tenu ce jeudi 6 septembre à Charlotte son discours d’investiture de candidat démocrate à l’élection présidentielle du 6 novembre. Devant une salle comble, 500 délégués, et pas moins de 15 000 journalistes, le président américain sortant a exhorté son peuple à garder l’espoir de vivre le changement. La presse française revient sur cet exercice de style, comme elle a aussi jugée Michelle Obama, au lendemain de son élocution à la grand-messe démocrate. Revue de presse.
Le grand orale de Barack Obama passé au crible par la presse française. Le président américain sortant a tenu ce jeudi 6 septembre son discours d’investiture de candidat démocrate à l’élection présidentielle du 6 novembre. L’occupant actuel de la Maison Blanche candidat à sa propre réélection devait galvaniser la foule, rassurer les 500 délégués démocrates, et convaincre les 15 000 journalistes accrédités de ses chances de l’emporter face au candidat républicain Mitt Romney. Rappelons que les deux concurrents sont au coude à coude dans les sondages, seul un point les sépare.
L’heure est grave. Les Etats-Unis, endettés, sont minés par le chômage. La classe moyenne américaine continue de subir les conséquences de la crise économique et financière. Barack Obama se devait de persuader les Américains que le changement est encore possible. C’est ce qu’il s’est évertué de faire. « Le président-candidat a reconnu jeudi soir que son slogan d’espoir martelé en 2008 avait été « mis a l’épreuve ». Mais il a aussi promis aux Américains que le changement restait possible », souligne L’Express.fr. Une promesse qui n’a pas forcément retourné l’assistance, « Obama a répété une dizaine de fois le mot espoir, mais l’enthousiasme quasi-messianique de 2008 n’est plus là », dénote le site internet de l’hebdomadaire. Et de préciser, par ailleurs, que le discours du 44e président américain était « énergique mais bien plus grave qu’en 2008 ».
Barack Obama a, cependant, délégué à ses convives de marque le rôle de séduction de l’électorat américain. Le site FTVI revient sur la stratégie adoptée par le candidat démocrate : « Du glamour (le discours de l’actrice hollywoodienne Scarlett Johanson, ndlr) pour attirer la jeunesse … un maire (démocrate de San Antonio, au Texas) hispanique pour séduire la communauté latino ». Le site d’information de France télévisions relève, en outre, les élocutions de Michelle Obama, la Première dame, et celle de Bill Clinton. A en croire FTVI, l’épouse de Barack Obama avait pour mission de « raviver la flamme » et l’ancien président démocrate faisait office de « valeur ajoutée ». « Bill Clinton est de retour pour sauver le soldat Obama », analyse de son côté Le Figaro.
Michelle Obama et Bill Clinton, les Rock stars
Michelle Obama et Bill Clinton sont tous les deux très plébiscités par l’opinion publique américaine. L’ancien président bénéficie de « 66% d’opinions favorables aux USA », rappelle Le Figaro. Et Michelle Obama, considérée comme la femme la plus puissante du Monde, n’est pas non plus en reste. « Il y a des grands moments d’émotion collective avec Michelle Obama ou Bill Clinton. On n’y découvre de magnifiques orateurs. Des ténors politiques s’y révèlent, Barack Obama hier, etc. », rapporte LeNouvelObs.com.
L’occupant actuel de la Maison Blanche n’a pas oublié de défendre son bilan, notamment ses trois réussites majeures durant ses quatre années de mandat : la mort d’Oussama Ben Laden, l’adoption de la réforme de la santé et le sauvetage de General Motors. De quoi donner du crédit à son nouveau slogan, revisitant le « Yes We Can » (Oui, tout est possible) de 2008, « le progrès est difficile. Le changement peut être lent ».
La convention démocrate s’est déroulée, du 4 au 7 septembre à Charlotte en Caroline du Nord, dans une ambiance festive et bon enfant. Même si la sécurité était accrue. « Des milliers d’agents, des shérifs, gardes à pied, à cheval, à vélo, et à moto » quadrillaient la zone, nous informe LeNouvelObs.com. Barack Obama et Mitt Romney, à seulement un point d’écart dans les sondages, attendent les chiffres du chômage qui doivent tomber ce vendredi 7 septembre. Des résultats qui sont à même d’influencer les enquêtes d’opinion à venir ; la bonne santé économique étant un facteur déterminant dans la course à la Maison Blanche.
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