Le Cameroun abrite la Convention continentale Afrique-France à Douala


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Les participants à, la Convention continentale Afrique
Les participants à, la Convention continentale Afrique

Après le Sénégal en 2022, le Cameroun a eu l’insigne honneur d’abriter, et ce, pour la 2ème fois (après 2013), la Convention continentale Afrique-France, du 1er et au 4 juin 2023.

Placée sous le haut patronage de la délégation régionale de la Jeunesse et de l’Education civique pour le Littoral (Douala), et présidée par son patron Terrestra Nang, cette importante rencontre de quatre jours, avait pour thème : « Etre connu et reconnu. Quelle représentativité des Fédérations africaines ? ».

On a noté la présence de Jean Mbei Njé, maire d’Edéa 2, des délégations africaines Léo Lagrange, dont celles du Bénin, du Burkina Faso, du Gabon, du Togo, de Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Congo et du Cameroun.

Etaient également présents, les délégués de la Fédération mère de France, au premier rang desquels, Boutiflat Dylan, administrateur, Monsieur Giraud Philippe, administrateur, Braillon Laurent, directeur de centre social, madame Hervé Elora, responsable des programmes internationaux et madame Creuzot Justine, stagiaire.

Un panel d’activités

Au programme de cette année, il y avait entre autres points :

  • Diagnostic société civile (partages des réalités et quels leviers d’action pour agir ?) ;
  • Diagnostic société civile (quelle démocratie interne et renouvellement des instances) ;
  • Représenter et faire rayonner les fédérations (quelles instances ? Quels partenaires institutionnels et financiers ?)
  • Réunion entre administrateurs africains. Quelle voix porter auprès de la FLL et comment
  • Elaboration d’une plaquette de communication et d’un pitch vidéo ;
  • Stratégies de développement des fédés et déclinaison du projet associatif en fonction des contextes ;
  • Etre des acteurs du plaidoyer – faire entendre la voix de la jeunesse africaine ;
  • Se positionner comme des mentors – comment accompagner la jeunesse ;
  • Formation en régions autour du congrès – Prépa animations du samedi ;
  • Comment porter des projets panafricains.

Décompresser les tensions sociales

Les participants à, la Convention continentale Afrique
Convention continentale Afrique

Selon Terrestra Nang, délégué régional de la Jeunesse et de l’Éducation civique pour le Littoral (Douala), et parrain de cet évènement, « le Mouvement Léo Lagrange France et Afrique s’est retrouvé à Douala, pour faire un échange de partage d’expériences dans le domaine spécifique d’éducation à la citoyenneté, d’éducation populaire, et comment décompresser les tensions sociales dans les communautés. Et vous comprenez pourquoi le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) se retrouve partenaire dans cette activité. C’est en fait, une campagne d’éducation civique, non seulement en milieu jeune, mais dans les sociétés. Donc, ils sont venus réfléchir ensemble sur les stratégies à mettre en place dans chacune de ces communautés, pour pouvoir apporter non seulement aux déplacés internes, aux populations qui souffrent, aux jeunes, le soutien dont ils ont besoin en matière d’éducation populaire, d’éducation citoyenne, et qu’il faut des gens qui s’engagent. C’est donc l’engagement citoyen de chacun, pour contribuer à décompresser la société, pour contribuer à apporter l’espérance et l’espoir, dans la société ».

Les délégations
Les délégations

« Vous voyez ! Ce qui se passe au Gabon, il faut que la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Cameroun… préviennent. C’est une ceinture qui est en train de se mettre sur pied, en terme d’éducation populaire, face à tout ce que le peuple a aujourd’hui, ceux qui viennent vendre des illusions, ceux qui viennent enrôler jeunes et populations dans les valeurs qui ne sont pas des valeurs morales et citoyennes, qui vont apporter la vérité, l’espoir et l’accompagnement. Donc notre présence ici, c’est cet accompagnement que nous voulons apporter », avait-il conclu.

Organiser l’éducation populaire

Les participants à la Convention Afrique France
Les participants à la Convention Afrique France

Pour Boutiflat Dylan, administrateur de la Fédération Léo Lagrange de France, « les Camerounais et notamment les jeunes camerounais, ont toute l’expertise nécessaire. Ils n’ont pas besoin qu’on leur dise quoi faire. Et partout dans le monde, la jeunesse a un grand rôle à jouer dans le renforcement de démocratie, la réaction dans le nouvel air démocratique, de solidarité et d’engagement. La jeunesse est confrontée à un certain nombre de difficultés telles que : l’insertion, la reconnaissance, l’écoute. En fait, ce sujet n’est pas unique aux Camerounais, ni Africains, mais c’est un sujet international. Nous avons cette vocation de jouer un rôle d’éducation populaire, engager les jeunes, leur donner de la perspective, de l’espoir, surtout un rôle de construire une opinion, former leur esprit critique, pas penser à leur place, mais les amener à se dire « voilà ce que je dois faire pour le bien commun, pour l’intérêt général ».

« Les problèmes sont les mêmes partout aujourd’hui, en terme de déviances des jeunes comme des citoyens vis-à-vis aux autorités. Et nous avons la responsabilité d’organiser l’éducation populaire, afin que les citoyens se sentent mieux représentés, plus entendus par les autorités », avait-il ajouté.

Tour dans les villes de Kribi et d’Edéa

Souvenir de l’excursion et de découverte de Kribi et d’Edéa
Souvenir de l’excursion et de découverte de Kribi et d’Edéa

« Nous sommes ici dans le cadre d’une rencontre. Nous allons partager des expériences pour l’éducation des jeunes, puis que nous faisons dans l’éducation populaire. Nous voulons commencer par la base, surtout avec les jeunes enfants, pour leur inculquer le savoir-faire, le savoir-partager, de vivre sans tenir compte de tout ce qui nous influence. Il y a beaucoup d’influences qui impactent sur la jeunesse, et c’est de ça que nous voulons partager », avait déclaré Marie Rose Djongoué Monkam, présidente de Fédération Léo Lagrange Cameroun.

A l’issue de cette rencontre de quatre jours, à laquelle une dizaine de pays d’Afrique ont pris une part active, tous les participants ont visité les villes de Kribi et d’Edéa et une soirée festive leur a été offerte, laquelle leur a permis de découvrir, en quelques heures, la culture et l’art culinaire du Cameroun.

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