Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) reste d’attaque, pour combattre le projet de nouvelle Constitution en Guinée. Au sortir d’une plénière, le FNDC a annoncé la marche de l’ultimatum, prévue le jeudi 26 décembre 2019.
Le combat contre le projet de nouvelle Constitution en Guinée, qui risque de consacrer un troisième mandat pour le Président Alpha Condé, porté par l’opposition guinéenne, regroupée au sein du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), ne faiblit pas. Au sortir d’une plénière, il a annoncé la tenue d’une marche pacifique sur toute l’étendue du territoire national et dénommée la marche de l’ultimatum. Selon Ibrahima Diallo, chargé des opérations du FNDC qui a lu la déclaration du jour, il s’agit de maintenir la pression et de dénoncer les manœuvres en cours, pour imposer au peuple de Guinée un pouvoir à vie. D’après lui, cette ultime manifestation de l’année en cours est dénommée marche de l’ultimatum, car elle constitue la dernière du genre, avant que des actions décisives ne soient entreprises, pour enterrer définitivement le projet anticonstitutionnel du troisième mandat. Il renseigne que la création du FNDC est intervenue pour « s’opposer à toute velléité de confiscation du pouvoir par le président de la République et le clan qui l’entoure ».
Il ajoute : « le FNDC a jusqu’ici réussi à déjouer tous les actes posés par les ennemis de la République, à travers la mobilisation de toutes les forces vives de la nation, avec le soutien indéfectible du peuple de Guinée dans toutes ses composantes sociales, politiques et économiques. Face à l’entêtement des promoteurs du troisième mandat pour le Président de la République, le FNDC est résolu à les opposer une résistance farouche, jusqu’à l’abandon définitif de leur projet funeste qui n’honore pas le pays. Le FNDC se réjouit de la mission des anciens Chefs d’Etat, en l’occurrence Nicéphore Soglo ancien Président de la République du Bénin, Gutland Jonathan ancien Président du Nigéria, dans le cadre de la promotion de l’alternance démocratique et des élections libres et transparentes dans le pays. Le FNDC tient à affirmer qu’il ne reculera devant aucune forme d’intimidation, pour rendre à la Guinée sa dignité et son honneur perdues ces derniers temps par le fait d’un groupuscule sans foi, ni loi ».
Le FNDC a déjà payé un lourd tribut dans cette lutte contre la révision constitutionnelle, pour permettre au Président sortant de briguer un troisième mandat. C’est ainsi qu’Ibrahima Diallo a affirmé que 26 de ses membres ont trouvé la mort, suite aux violences perpétrées par les forces de défense et de sécurité. Il s’y ajoute que plusieurs autres membres et sympathisants croupissent en prison dans plusieurs villes du pays, notamment à Kindia, Conakry, Faranah et à Kankan