Les recours déposés par des milliers de personnes, en Côte d’Ivoire, dont Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, dans le cadre des contentieux des listes électorales, n’ont pas eu les effets escomptés.
En Côte d’Ivoire, la Commission électorale indépendante a rendu sa décision dans le contentieux des listes électorales. 11 000 personnes avaient déposé des recours, constatant des erreurs dans leur inscription, ou tout simplement leur absence des listes. Certains Ivoiriens bien connus : Laurent Gbagbo (FPI et ancien Président) et Guillaume Soro (GPS et candidat à la Présidentielle d’octobre prochain), exclus des listes, ont vu les demandes de recours à leur sujet rejetées.
Leurs soutiens ont trois jours pour contester cette décision devant le tribunal de leur localité, Ferkéssédougou pour Guillaume Soro, Angré pour Laurent Gbabgo. Les juges auront ensuite cinq jours pour statuer. FPI et GPS ont d’ores et déjà annoncé qu’ils utiliseraient tous les recours légaux pour s’opposer à ces retraits des listes électorales. Cette information est vérifiable dans une dépêche de RFI.
Pour rappel, la participation à ces prochaines élections, du Président en exercice, Alassane Dramane Ouattara, est considérée comme anticonstitutionnelle par nombre d’Ivoiriens. La Constitution interdisant, selon eux, un troisième mandat.
«J’avais déjà commencé par préparer ma reconversion en mettant en place la Fondation Internationale ADO dont le siège est presque fini. Mais la mort du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly m’amène à reconsidérer ma position» déclarait Alassane Dramane Ouattara (ADO) au lendemain du décès de feu son ancien lieutenant, Amadou Gon Coulibaly, le 8 juillet dernier. «Je suis donc candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », enchainait-il finalement, le 6 août, à la télévision nationale.
Samedi 22 août, le RHDP investira Alassane Ouattara comme candidat aux prochaines élections présidentielles, au Stade Houphouët-Boigny. Mais la volonté du Président de briguer un troisième mandat fait craindre de nouveaux troubles électoraux. Entre manifestations locales et silence gêné de la communauté internationale, la Côte d’Ivoire retient son souffle…