Construction : les camerounais en danger


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Selon des chiffres communiqués par l’agence nationale des normes (ANOR), 55 immeubles se sont écroulés en 2011 au Cameroun. Des effondrements qui ont couté la vie à plusieurs personnes. Aucune mesure n’est prise par le gouvernement pour stopper ce phénomène qui risque de faire des victimes cette année encore.

Comme toutes les grandes villes africaines, les villes du Cameroun connaissent un boom démographique considérable depuis quelques années. En face, la réponse du gouvernement camerounais en matière de logements sociaux est assez timide. Les projets de logements initiés par la société immobilière du Cameroun (SIC) et le ministère de la ville et de l’urbanisme tardent à sortir de terre. A titre illustratif, la construction de 1600 logements économiques à Nkoangoa inauguré en grande pompe en 2009 par le ministre de la ville de et de l’urbanisme est aujourd’hui dans les tiroirs. Afin de résoudre un problème de logement qui se pose avec acuité, les investisseurs privés se ruent dans le secteur et construisent des bâtiments qui ne respectent aucune norme de sécurité.

Une construction qui comporte beaucoup de danger

Les effondrements d’immeubles dans les grandes villes du Cameroun sont devenus des faits divers qui alimentent le quotidien des habitants. A chaque accident, face à la pression de la rue, les autorités font des sorties médiatiques, ou ils annoncent l’ouverture d’une enquête dont les conclusions ne sont jamais connues. Pourtant de nombreuses familles de victimes continu à réclamer justice. Toutefois,selon certains experts, l’on note parmi les causes de ce phénomène le non respect des normes architecturales et l’absence d’étude avant le démarrage des travaux de construction.Très peu d’investisseurs s’entourent de professionnels du bâtiment qui sont les principaux intervenants dans la chaîne des travaux publics et du bâtiment. Ceci est favorisé par l’absence de suivi du gouvernement dont l’une des missions premières est pourtant la protection des citoyens.

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