Conseil des droits de l’Homme : après la Fondation Bill Clinton, l’opposition attaque la candidature de la RDC


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Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi
Le Président congolais, Félix Tshisekedi

Après la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), c’est au tour des partis d’opposition de manifester contre l’admission de la RDC comme membre du Conseil des droits de l’Homme.

Un groupe de partis politiques d’opposition en RDC a emboîté le pas à la FBCP pour s’élever contre la candidature du pays au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Il s’agit du parti Ensemble pour la République, de Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), le parti Piste pour l’émergence (Piste-E) de Pascal et le (Mouvement du peuple congolais pour la République) MPCR. Dans une déclaration conjointe émise mardi dernier, les cinq partis politiques ont invité l’ONU à ne pas prendre en compte la candidature de la RDC tant que ce pays ne s’alignera pas sur le respect de ces droits.

« Nous alertons tous les pays amis du Congo au sein de l’Union Africaine et de la communauté internationale sur le danger permanent que représente le régime Tshisekedi, qui viole les droits et libertés des citoyens dans une démocratie constitutionnelle. À cet égard, nous exhortons les Nations Unies et les partenaires internationaux à rejeter la candidature de la RDC au Conseil des droits de l’Homme tant que ces abus persisteront », ont-ils soutenu.

Quelle portée pour ces protestations ?

Voilà la principale question qui demeure, puisque le gouvernement congolais ne semble pas du tout perturbé par ces protestations. Bien au contraire ! Kinshasa continue son lobbying auprès d’autres nations, et projette même de mettre en place une task force qui aura la responsabilité de conduire le plaidoyer auprès des parties prenantes. C’est en juin 2025 que le vote se fera au sein de l’ONU. La RDC a déposé sa candidature, en août, et peut compter sur le soutien de l’Union Africaine obtenu quelques semaines plus tôt, en février 2024.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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