La réforme de la Constitution dans plusieurs pays d’Afrique est en débat, notamment au Congo où une possible candidature du Président Sassou-Nguesso, en 2016, suscite un débat au sein de l’opinion publique congolaise. C’est ainsi que le Parti congolais du travail (PCT) appelle à la mise en place d’une nouvelle Constitution.
A moins de deux ans de la tenue de la prochaine élection présidentielle, la Constitution au Congo hante tous les esprits. Le Parti congolais du travail (PCT) préconise la mise en place d’une nouvelle Constitution afin de moderniser les institutions du pays. Un changement qui n’est pas du goût de l’opposition et de l’Eglise catholique qui redoutent une nouvelle candidature de Sassou-Nguesso.
Une possible modification qui dérange
Changer la Constitution au Congo n’est pas chose facile. Pour le PCT, le changement de Constitution est synonyme de « mise en place d’une nouvelle loi fondamentale », rapporte RFI. L’article 185 de la Constitution qui limite le nombre de mandats est un obstacle à une possible candidature du Président Sassou-Nguesso. Le changement de Constitution pourrait lui permettre de se représenter, chose que l’opposition souhaite à tout prix éviter.
Plusieurs voix s’élèvent contre un éventuel changement de Constitution. Ainsi Pascal Tasty Mabiala, premier secrétaire de l’union pour la démocratie sociale, dénonce ce changement qu’il considère être un moyen pour Sassou-Nguesso de se représenter. Pour lui, « cette Constitution n’est pas adaptée, c’est certain. Alors faisons le débat, mais sereinement. Mais pourquoi la précipitation, pourquoi avant l’élection présidentielle ? Si ce ne sont pas des intentions électoralistes ! ». Même son de cloche pour l’Eglise catholique qui appelle la classe politique à ne pas changer la Constitution.
Au pouvoir depuis 1997, le Président Sassou Nguesso apparaît comme l’une des mémoires politiques du continent africain, pour l’indépendance croissante duquel il n’a cessé de combattre. Si la Constitution congolaise demeurait inchangée, il devrait passer la main. Mais il refuse que cette décision paraisse dictée de l’extérieur au peuple congolais… A fortiori de la part de l’ancienne puissance coloniale bien mal placée pour donner des leçons. ..