Congo : opposant de Sassou N’Guesso, Jean-Marie Michel Mokoko évacué


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Jean-Marie Michel Mokoko
Jean-Marie Michel Mokoko

Condamné en mai 2018, à 20 ans de prison, pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », le général Jean-Marie Michel Mokoko été évacué dans la nuit du 28 à ce 29 juillet en Turquie pour recevoir les soins appropriés. Selon ses proches, cette évacuation intervient après avoir reçu l’autorisation du chef de l’État congolais Denis Sassou N’Guesso.

En prison depuis juin 2016, deux ans avant sa condamnation, Jean-Marie Michel Mokoko a vu sa santé se dégrader, au début du mois de juin dernier, une situation qui conduit à son hospitalisation dans une structure sanitaire de Brazzaville, capitale congolaise ; avant que les organisations de défenses des droits de l’Homme ne demandent son évacuation à l’étranger pour recevoir les soins appropriés.

Une évacuation sur fond de soupçons !  

Selon des sources proches de l’opposant, « le président de la République n’y a vu aucune objection, en principe cela ne devrait pas tarder. Il est à bord du Boeing 7379F2, dont l’atterrissage est prévu ce mercredi à 04h29 à Istanbul, la capitale turque ». Des propos relayés par les médias de la place.

Certaines indiscrétions laissent entendre que l’évacuation vers la Turquie serait le choix du Président congolais Denis Sassou N’Guesso et non celui de la famille du général, qui optait pour la France où le Maroc. Dans la foulée, d’autres sources estiment que « la Turquie n’est pas le bon choix, l’opposant ne bénéficie pas de l’accompagnement ni de son médecin et ni d’un membre de sa famille ».

Pour rappel, troisième au scrutin présidentiel de mars 2016 avec 13,74% des voix, Jean-Marie Michel Mokoko a appelé les Congolais à la désobéissance civile en vue de contester la réélection de Denis Sassou N’Guesso, au pouvoir depuis 1979. Après cet appel à la désobéissance, l’opposant a été arrêté en juin 2016 et condamné le 11 mai 2018 à 20 ans de prison pour « atteinte à la sureté de l’État, détention d’armes et trouble à l’ordre public ».

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