L’agriculture, l’élevage, la chasse et la pêche ne contribuent aujourd’hui qu’à hauteur de 4% du Produit Intérieur Brut congolais, dont ces activités agricoles représentaient le quart dans les années 1960. D’où la nécessité de développer ces productions, comme c’est aujourd’hui le cas dans le département de la Cuvette, entre Oyo et Owando…
L’exode rural a changé la nature même de la population congolaise au cours des dernières décennies. Elle était rurale à 80% lors de l’accession du pays à l’indépendance, elle est aujourd’hui urbaine à plus de 70%. Une inversion des proportions qui résulte du développement naturel du pays, mais qui transforme évidemment les modes d’alimentation. Les cultures d’autosuffisance ne suffisent plus, il faut produire pour les marchés citadins, de plus en plus, et cela se traduit aussi par une hausse des importations alimentaires…
C’est pour cette raison même que la Cuvette a vu le développement de grands « ranchs » agricoles, le long de la route qui mène d’Oyo à Owando, permettant de travailler sur de nouvelles valorisation de l’espace rural, l’adaptation d’élevages importants, l’amélioration de certaines plantations, la modernisation des techniques agricoles afin d’en élever les rendements.
Ce travail est réalisé dans le respect des espaces naturellement humides de ce département dans lequel jusque là la pêche et sa transformation était la première activité, les poissons fumés étant acheminés, souvent par voie d’eau, jusqu’aux consommateurs…
C’est notamment sous l’impulsion directe du Président Denis Sassou N’guesso que se développent dans cette région où il réside souvent et dont il est originaire, de nouvelles manières de produire, au Congo, et pour le Congo, des aliments issus d’une agriculture moderne, mais aussi écologique…
Une agriculture écologique, c’est à dire conçue de manière extensive, et non intensive, et respectant les équilibres des espaces naturels et la faune ornithologique exceptionnelle de cette région centrale, où les grandes rivières du nord et de l’ouest du pays, les Sangha, Likouala, Oubangui, viennent se jeter dans le grand fleuve Congo, un peu en amont de Mossaka, au terme d’un parcours long et sinueux.