La “municipalisation accélérée” du département de la Sangha a pris un tour décisif, ce mardi 12 mai 2015, avec le lancement symbolique par le Président Denis Sassou N’Guesso d’une série impressionnante de grands travaux qui concernent à la fois Ouesso et les principales villes du département.
Qu’est ce que la “municipalisation accélérée” du département de la Sangha? C’est la mise en place simultanée d’un grand nombre d’infrastructures modernes et directement utiles à la population, afin d’obtenir un véritable « bond en avant » dans l’équipement de ce département.
Le Président congolais avait annoncé, voici plusieurs mois, que la fête nationale du 15 août 2015 aurait lieu à Ouesso, chef lieu du département de la Sangha, ville située à 900 km de Brazzaville, dans l’hémisphère nord, au confluent de la rivière Sangha et de la rivière Ngoko, qui forme la frontière entre le Congo et le Cameroun.
En choisissant de braquer tous les projecteurs sur Ouesso, il faisait de facto de cette ville et de sa région l’objet d’un programme de développement décentralisé accéléré, dont elle connait déjà les effets : plusieurs dizaines de kilomètres de voirie urbaine asphaltée, dotée de caniveaux profonds, des quartiers entiers électrifiés, une capacité de production et de distribution d’eau multipliée par 4, la création d’un hôpital général de plusieurs centaines de lits, la rénovation de l’ensemble des bâtiments publics, la construction d’un barrage et d’une centrale hydroélectrique… Et ainsi de suite jusqu’à la rénovation et l’extension de l’aéroport aux normes internationales et même l’aménagement d’une résidence présidentielle le long d’un large boulevard sur lequel pourra se dérouler le défilé de la Fête nationale…
Si le lancement de ce programme était aujourd’hui symbolique, c’est surtout parce qu’il a déjà été à 80% réalisé, ainsi que l’expliqua en détail le ministre à la Présidence chargé de l’Aménagement du Territoire et de la Délégation générale aux Grands Travaux, Jean-Jacques Bouya, lors de la cérémonie d’accueil à Ouesso au cours duquel le Président Sassou N’Guesso, dûment casqué, manœuvra lui même la pelleteuse… pour poser la “première pierre” de ces grands travaux déjà bien avancés.
Outre la présence à l’événement d’une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes venues de toute la Sangha et même au-delà, chantant et arborant des slogans favorables à Denis Sassou N’Guesso et au changement de Constitution qui lui permettrait de se représenter en 2016, on notait une forte présence ministérielle (plus de 15 ministres dont les services sont concernés par les chantiers lancés ou réalisés dans la Sangha), de nombreuses personnalités congolaises de premier plan, comme la fille du Président, Claudia Sassou N’Guesso, ou comme l’indispensable Jean-Dominique Okemba, et une très large représentation du corps diplomatique, Ambassadeurs de Turquie, de Chine, du Brésil notamment, Ambassadeur adjoint de l’Union Européenne, Représentante de la FAO au Congo, Premiers conseillers des Ambassades de France, d’Italie et des Etats-Unis d’Amérique…
La mutation en cours de cette région de la Sangha revêt en effet une importance qui dépasse les frontières du Congo : elle constitue un carrefour naturel entre le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, et son essor économique est essentiel à la stabilité régionale. La construction de la paix en Afrique Centrale et Australe, ce concept auquel Denis Sassou N’Guesso est tellement attaché, repose aussi sur le développement et la création des conditions du développement, par les infrastructures.