Congo : investiture de Denis Sassou N’Guesso


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Au premier rang des invités les éditeurs du Financial Times et de Forbes Afrique (Lucien Ebata) et plus loin, Lionel Zinsou

Le samedi 16 avril 2016 restera dans l’histoire du Congo moderne comme celui de l’investiture de Denis Sassou N’Guesso à la tête d’une nouvelle République, décentralisée, dotée de nouveaux corps intermédiaires et offrant une nouvelle étape à la construction démocratique congolaise. De très nombreux chefs d’Etat avaient tenu à être présents à Brazzaville ou à s’y faire personnellement représenter.

Le Président Dos Santos, chef de l’Etat angolais, le Président Ali Bongo, du Gabon, les présidents guinéen, Alpha Condé, et Sénégalais, Macky Sall, mais aussi les présidents namibien, de Sao Tome e principe, et du Niger… Le défilé des chefs d’Etat en dit long sur la solidarité de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale autour d’un Denis Sassou N’Guesso qui a aujourd’hui la stature d’un leader panafricain.

Personnellement représentés au niveau des numéros deux de leurs Etats, Présidents du Sénat ou Premiers Ministres, la plupart des pays d’Afrique francophone à commencer par l’Algérie, le Maroc, le Cameroun, le Tchad, le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, et ainsi de suite, de même que les pays lusophones ou hispanophones, tels la Guinée équatoriale, et, déjà nommé, l’Angola, dont le Président et son épouse se déplacent peu, et dont la double présence constituait une preuve de solidarité et d’amitié renforcée…

Une belle gifle panafricaine à la France, aux Etats Unis d’Amérique et à l’Union européenne qui avaient choisi de briller par leur silence. Leur silence, meme pas leur absence. Car leurs ambassadeurs étaient là, parqués à droite de la salle, attentifs et immobiles, mais il leur avait été défendu d’ouvrir la bouche et de faire autre chose qu’assister à l’investiture.

Ils purent ainsi constater que cette investiture n’avaient rien de factice, que l’ensemble des députés congolais étaient là, ainsi que tous les corps constitués, que la Cour Constitutionnelle assumait clairement ses responsabilités, que certains candidats malheureux étaient venus eux-mêmes assister à l’investiture, reconnaissant leur défaite.

Plus encore, pour les plus attentifs d’entre eux, ils purent constater que dans le cérémonial formel d’un moment historique bien particulier, le Président Sassou N’Guesso savait glisser quelques signes de complicité à la fois vis-à-vis des chefs d’Etat invités et du public très nombreux qui assistait à l’événement. Sourires, rires, applaudissements, moments d’émotion : la qualité de la relation personnelle entretenue par Denis Sassou N’Guesso avec le peuple congolais était palpable.

Et la leçon donnée aux anciens colonisateurs fut explicite lorsque les représentants personnels des présidents russe, chinois et turc vinrent tour à tour présenter leurs félicitations au Président : la salle éclata en applaudissements, dessinant bruyamment une nouvelle géopolitique où l’arrogance occidentale et tout particulièrement celle des anciennes métropoles européennes pourrait bien se casser les dents.

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