Le résultat du scrutin ne correspond pas tout a fait au rêve de 75% d’électeurs exprimé par Denis Sassou N’Guesso en fin de campagne. Mais après un intense débat démocratique et une compétition électorale loyale, le Président sortant remporte le scrutin, avec 60% des voix, principalement grâce à des succès au centre et au nord du pays… Pointe Noire frondeuse ne l’a pas placé en tête mais le réflexe légitimiste l’a emporté dans le reste du pays. Cela dit c’est une vraie victoire démocratique, et en cela elle a deux fois plus de saveur pour le président de la République du Congo.
Le Président congolais sortant, Denis Sassou N’Guesso, a été réélu dès le premier tour lors du scrutin présidentiel de dimanche 20 mars 2016 avec 60% des voix, a annoncé, à la télévision nationale peu après 3h30 du matin, ce jeudi 24 mars 2016, le ministre congolais de l’Intérieur, Raymond Zéphyrin Mboulou, après avoir égrené pendant plus de deux heures et demie les résultats locaux à l’échelle des circonscriptions du pays.
Selon le décompte officiel, Guy-Brice Parfait Kolélas arrive deuxième avec un peu plus de 15% des voix, et le général Jean-Marie Michel Mokoko troisième avec 14% des suffrages environ. Tous deux espéraient fermement l’emporter sur la foi de résultats locaux dans leurs « fiefs ». Malgré des scores importants à Pointe Noire, ils ne sont pourtant pas parvenus à renverser la tendance nationale imposée par les succès électoraux remportés au Nord et surtout au Centre du pays par le Président Denis Sassou N’Guesso.
Nul doute toutefois que cette élection disputée ouvre une nouvelle époque pour le Congo dont la nouvelle Constitution accorde un véritable statut à l’opposition et rend le Premier Ministre responsable devant le Parlement. La vraie bataille politique sera donc lors des Législatives : le peuple congolais, qui a préféré aujourd’hui, comme le prévoyaient les sondages et les observateurs, la stabilité à l’aventure, l’a compris. Mais pourrait bien nuancer son choix lors des Législatives.