Congo, Constitution : le « Oui » très majoritaire


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Les résultats du référendum de dimanche au Congo Brazzaville ont été rendus publics ce mardi matin. Selon les résultats officiels, les électeurs se sont massivement prononcés en faveur du « oui » à une nouvelle Constitution.

C’est à une écrasante majorité que le « oui » l’a emporté lors du référendum sur le projet de nouvelle Constitution, qui s’est tenu dimanche 25 octobre au Congo-Brazzaville. Zéphirin Mboulou, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, en a fait l’annonce à la radio et télévision publique.

Au final, le taux de participation global s’élève à plus de 72%. Le « oui » l’emporte largement avec 92,2%, contre 7,73% seulement pour le « non ».
Le vote a donné lieu à une contestation de la part de l’opposition, qui s’est exprimée à travers la voix de ses différents représentants. L’un d’entre eux, Pascal Tsaty Mabiala a appelé ses militants à poursuivre la désobéissance civile, contestant vivement le bien-fondé des résultats.

Dès hier cependant, avant même l’annonce des résultats, Thierry Moungala, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, mettait en garde ceux qui prédisaient un faible taux de participation contre tout excès de précipitation. Il faut, a-t-il prévenu, ne pas regarder « ce vote sous le prisme de Brazzaville et de ses quartiers sud, acquis à l’opposition ». « Là où le suffrage s’est exprimé de manière forte ou très partielle, on constate une avance significative des suffrages en faveur du oui », a-t-il expliqué, tout en soulignant la très forte participation dans les régions du nord du Congo, traditionnellement acquises au Président Denis Sassou N’Guesso.

Ce matin, au micro de RFI, Jean-Marie Bockel, un sénateur français, a, lui aussi, appelé à la prudence ceux qui ont accourus pour contester la sincérité des résultats du scrutin de dimanche. Tout en reconnaissant « de très grandes disparités dans le pays », l’ancien ministre français de la Coopération a insisté sur la nécessité d’ « analyser la situation au cas par cas ». « Je connais trop bien l’Afrique pour ne pas m’ériger en censeur ou en édicteur de ce qui est bien et de ce qui est mal », a-t-il déclaré.

En attendant, au Congo-Brazzaville, c’est le soulagement. « Ces derniers jours ont été éprouvants. Maintenant, la tension va retomber et on va pouvoir vaquer normalement à nos occupations », soupire, soulagée, Coralie, une étudiante originaire de Bakongo. Un avis assez largement partagé dans la capitale congolaise, encore marquée par les stigmates psychologiques de la guerre civile.

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