La proposition a été faite par le Rassemblement pour la Démocratie et le Développement (RDD), à l’occasion d’une sortie médiatique effectuée le samedi 11 janvier où ce parti d’opposition a insisté sur l’urgence de l’organisation des états généraux des forces de l’opposition en vue de la désignation d’un candidat unique pour les joutes électorales de 2021.
C’est à travers une sortie médiatique organisée hier, samedi 11 janvier 2020, que le RDD a fait connaître à l’opinion congolaise ses propositions pour une victoire de l’opposition sur Denis Sassou N’Guesso à l’occasion de l’élection présidentielle de 2021. Pour ce parti, la solution est dans le choix d’un candidat unique. « Le pouvoir a déjà annoncé les couleurs. Il est déjà en ordre de bataille. Je pense qu’il faut qu’on arrive à avoir un candidat unique de notre côté », a laissé entendre Jean-Jacques Serge Yhomby-Opango, vice-président et fils du fondateur et président du parti, Jacques Joachim Yhomby-Opango, président de la République de 1977 à 1979.
Selon le RDD qui, en 2009, avait signé un accord pour gouverner de concert avec le parti au pouvoir, le Parti congolais du travail (PCT) et qui considère désormais cet accord comme caduc, c’est le moment ou jamais pour l’opposition d’en finir avec le régime Sassou N’Guesso. « Le pouvoir en place n’a jamais été aussi faible (…). En 2016, le Président Sassou N’Guesso a été très mal élu. Il n’a rien fait de nouveau depuis. Ce serait invraisemblable qu’il gagne une élection sans tricher », a poursuivi M. Yhomby-Opango, avant d’ajouter : « Si demain Sassou N’Guesso est encore Président, ça serait la faute unique de l’opposition […] Nous lançons un appel à son unité pour préparer si possible des états généraux, afin de présenter un candidat unique ».
Reste à savoir si cet appel lancé par le RDD sera entendu des autres formations de l’opposition, surtout qu’avant ce parti, un autre, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), avait déjà proposé la « prorogation jusqu’en 2023 du mandat du Président Sassou N’Guesso avec tous les pouvoirs constitutionnels qui s’y attachent, et avec interdiction pour lui de se présenter à la prochaine élection présidentielle ».
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