Congo-Brazzaville : les étudiants inquiets face à la poursuite de la grève à l’Université Marien Ngouabi


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Vue aérienne de Brazzaville
Vue aérienne de Brazzaville

À l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville, la grève générale lancée depuis le 1er octobre se poursuit, le gouvernement et les syndicats n’ayant toujours pas réussi à trouver un terrain d’entente. Dans ce chaos, les étudiants sont inquiets quant aux conséquences de ce mouvement de débrayage sur leur année académique.

À l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville, le bras de fer continue entre le collège intersyndical et le gouvernement. La grève générale déclenchée depuis le 1er octobre, jour de la rentrée, continue de battre son plein. A compter de cette date, en effet, tout le personnel enseignant et non enseignant de la plus grande université du pays s’est mis en grève. Sur le terrain, le personnel suit le mot d’ordre à la lettre. C’est ce que confirme d’ailleurs Jean-Didier Mbélé, président du collège intersyndical de l’université. « La grève est bien suivie par les travailleurs de l’université. Les contacts avec les autorités universitaires et le gouvernement n’ont pas encore donné satisfaction à nos revendications », explique-t-il.

Les étudiants interpellent le gouvernement

Pour les étudiants de l’Université Marien Ngouabi, la situation est pénible, et l’inquiétude patente. « Que l’État congolais puisse arranger les choses, pour que les enseignants reviennent à l’université pour enseigner. Comme ça, ils sont en train de nous bloquer et on ne sera pas à l’aise », confie l’un d’eux. « Ce que nous voulons, c’est être actifs. Nous exhortons les autorités gouvernementales à régler cette situation, parce que nous les étudiants, nous allons prendre du retard », insiste un autre.

Les étudiants sont les principales victimes de ce bras de fer gouvernement-syndicats. C’est pourquoi ils interpellent les autorités étatiques qu’ils invitent à prendre en compte les revendications des syndicats de l’université. Des revendications non pas pour une augmentation de salaires, mais pour le paiement d’arriérés d’au moins trois mois de salaires et de primes dont certaines remontent à 2018.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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