L’opposition congolaise propose une transition démocratique pour sortir le pays de l’ornière. Une proposition pour éviter « des solutions extrêmes ».
L’Alliance pour l’alternance démocratique en 2026 (2AD2026), une plateforme de l’opposition congolaise, a organisé, ce vendredi, une conférence de presse. Pour le président de cette plateforme, Destin Gavet, le Congo se porte très mal. « Aujourd’hui, au Congo, rien ne marche du tout : il y a la confiscation des libertés fondamentales ; un régime qui piétine tout avec une élite corrompue qui domine un peuple très affamé », indique l’opposant.
Dans ces conditions, la seule solution de sortie de crise, selon les responsables de l’Alliance pour l’alternance démocratique en 2026, c’est le départ du Président Sassou N’Guesso. Mais, pas tout de suite. La plateforme propose une démarche. « Nous avons tendu la main au Président Sassou pour que nous allions vers une transition, afin de mettre toutes les institutions à plat, parce que ce sont des institutions qui sont issues de la tricherie, car les élections au Congo n’ont jamais été libres, équitables et transparentes », précise Destin Gavet. Une transition de deux ans, qui sera couronnée par l’organisation d’élections sans la participation du Président Sassou N’Guesso.
Il est à rappeler que cette proposition avait déjà été mise sur la table par l’opposition, à l’approche de la Présidentielle de 2021. Mais, cette fois-ci, le leader de l’Alliance pour l’alternance démocratique en 2026 a ajouté un nouvel élément. Une mise en garde.
La proposition pour éviter « des solutions extrêmes »
En faisant cette proposition, l’opposition insiste sur le fait que c’est pour éviter « des solutions extrêmes ». Que faut-il comprendre par « solutions extrêmes » ? Telle est la question qui vient immédiatement à l’esprit. Destin Gavet est-il en train de mettre en garde le régime Sassou contre un éventuel putsch ? On observe, depuis 2020, une résurgence des coups d’État sur le continent. En l’espace de quelques mois, l’Afrique a enregistré six coups d’État, dont cinq pour la seule sous-région ouest-africaine. Jusque-là épargnée, l’Afrique centrale a été atteinte par le phénomène avec le renversement d’Ali Bongo, le 30 août. En tout cas, les propos du leader de l’Alliance pour l’alternance démocratique en 2026 sonnent comme un avertissement pour le camp Sassou.