Pour régler le conflit en Libye, le ministre français des Affaires étrangères et son homologue algérien ont estimé, mardi, que la seule solution est politique.
Les deux ministres se sont exprimés sur la crise libyenne, dans le cadre de la visite de Laurent Fabius à Alger. Lors d’un point de presse, Laurent Fabius et Ramtane Lamamra ont indiqué, mardi, qu’une solution politique serait l’unique moyen pour mettre fin au chaos libyen.
La position de la France est « de travailler et de soutenir la solution politique », a déclaré Laurent Fabius. De son côté, le ministre algérien, Ramtane Lamamra a souligné que l’Algérie agit en amont et en aval et « qu’il ne peut y avoir qu’une solution politique ». Les deux ministres ont parlé notamment de la nécessité de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
« Ce qui se passe en Libye a des conséquences sur toute la région, l’Europe et les pays voisins, notamment la Tunisie », a déclaré Laurent Fabius. « Des groupes terroristes peuvent profiter de cette situation pour avancer », a ajouté le ministre français. Evoquant les conséquences de la crise libyenne, Fabius a signalé que « la situation en Libye a comme conséquence l’immigration sauvage vers l’Europe ».
Aux portes de l’Europe, la Libye est une passerelle qu’empruntent les migrants clandestins pour traverser la Méditerranée. Au cours des 18 derniers mois, les traversés dangereuses dans la mer ont fait plus de 5 000 mort. En l’absence des autorités, les longues frontières libyennes sont mal contrôlées, ce qui favorise le transit via ce pays.
Dans le chaos total, la Libye vit une guerre civile sanglante depuis 2011. Actuellement, deux gouvernements se disputent le pouvoir, le premier à Tripoli dirigé par les milices de Fajr Libya, et le deuxième à Tobrouk dans l’est du pays, reconnu par la communauté internationale.
Selon L’Orient- Le Jour, l’ONU, qui mène une médiation dans le pays, est en train de préparer un quatrième projet d’accord visant à résoudre le conflit, les trois premiers n’ayant pas convaincu les protagonistes du conflit.