C’est depuis le 18 mars dernier que le gouvernement malaisien a déclaré le confinement total de ce pays, deux mois après l’annonce du premier cas confirmé du Coronavirus. Alors que la maladie se propage dans ce pays d’Asie, avec plus de 3 000 cas et près de 50 morts, Shadrack Lwamba, ressortissant de la République Démocratique du Congo et étudiant en Arts culinaire dans la ville de Petaling Jaya, dans la partie Ouest de la Malaisie s’est confié à Afrik.com.
Entretien
Afrik.com : Vous étés en Malaisie, précisément dans la ville de Petaling Jaya, depuis le début de la pandémie, quelle est la situation sur place ?
Shadrack Lwamba : C’est depuis début mars que la Malaise a été mis en confinement total, avec la déclaration de l’état d’urgence. Sur le plan économique, au début, ce n’était pas facile à supporter, mais avec le temps, la population a pris conscience du danger de la maladie. Au mois de mars, nous étions à une cinquantaine de cas, mais actuellement, nous sommes à plus de 3 000 cas. Toutefois, il sied de préciser que le taux de décès reste très faible suite au travail du gouvernement et des médecins.
Y-a-t-il des mesures prises par les universités de la place pour la poursuite des activités académiques pendant cette période de confinement ?
En tant qu’étudiant, c’était difficile pour moi d’accepter cette mesure et arrêter toutes les activités académiques en plein semestre, mais avec le temps j’ai compris que je n’avais pas d’autres choix. Durant les premières semaines du confinement, on n’avait pas de cours en ligne, mais depuis peu, les universités ont mis en place le programme de poursuite des cours en ligne grâce aux plateformes comme Zoom, Gmail, Googleclassroom et WhatsApp.
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Que faites-vous à part suivre les cours en ligne ?
Quand il n’y a pas cours, j’essaie de me détendre par la lecture, les jeux, la communication, le sport. A part ça, je dors. Par moment, je passe mon temps à prier pour la République Démocratique du Congo, ma famille et mon continent.
Quelle leçon tirez-vous de cette pandémie ?
D’un cote, la pandémie m’aide à avoir une autre vision de la vie, elle m’a appris à planifier pour le futur et à me remettre en question. Elle m’aide à m’investir davantage dans la réflexion, parfaire mes connaissances et redéfinir mes aspirations. Je reste convaincu que cette période de confinement passera et nous reviendrons à notre vie normale.
Sentez-vous un élan de solidarité au sein de la communauté africaine vivant à Petaling Jaya , notamment durant ces moments difficiles ?
Tous les étudiants vivant à Petaling Jaya sont en contact, nous essayons de suivre l’évolution de la maladie sur le continent, nous nous partageons également des messages d’encouragement et des mesures barrières.
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Quels conseils donneriez-vous à tous les Africains s’agissant du Coronavirus ?
Le Coronavirus est réel et il tue, soyons conscients du danger de cette maladie. Respectons les mesures prises par nos gouvernements et sauvons nos vies. Je demande également aux autorités africaines de mettre la vie de ses citoyens au centre de leurs actions.
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