Chypre figure parmi les pays du contient européen qui font face à la pandémie du Coronavirus. Selon le bilan de ce 1er avril, ce pays a déjà enregistré 262 cas confirmés et 8 décès. Face à la vitesse de la propagation, le gouvernement chypriote a mis en place, le 13 mars dernier plusieurs mesures dont le confinement et l’interdiction des rassemblements. Opportunité saisie pour Afrik.com de recueillir le témoignage de Philomène Muhigwa, ressortissante de la République Démocratique du Congo, étudiante en Communication à l’Université Internationale de Chypre, dans la ville de Nicosie.
Entretien
Afrik.com : Comment vivez-vous cette période de confinement ?
Philomène Muhigwa : Tout est calme, le confinement est respecté. Pour le moment, tout est fermé sauf les banques, les pharmacies, et les marchés. Pour accéder aux banques, nous sommes obligés de prendre un rendez-vous en ligne.
Y a-t-il des mesures prises par le gouvernement chypriote pour la poursuite des activités académiques pendant cette période de pandémie ?
Nous sommes ici pour raison d’études, nous avons arrêté les cours depuis le 5 mars dernier. Actuellement, nous suivons les cours en ligne. Les autorités académiques ont maintenu cette mesure jusqu’au 30 avril. Suivre les cours en ligne n’est pas facile du fait que nous sommes plus habitués à la méthode traditionnelle : suivre des cours à la faculté.
Que faites-vous à part suivre les cours en ligne ?
C’est compliqué avec le confinement, nous ne sortons pas. Nous restons dans nos maisons et nous attendons la fin de la pandémie pour vaquer à nos occupations. Par manque d’occupations, nous passons notre temps à faire des recherches sur Internet, à suivre les informations et regarder des films.
Sentez-vous un élan de solidarité au sein de la communauté africaine vivant à Chypre, notamment durant ces moments difficiles ?
La communauté des Congolais vivant à Chypre prends soin de certains membres qui éprouvent les difficultés liées notamment au manque des moyens financiers pour subvenir à certains besoins primaires. L’université aussi intervient dans la prise en charge de ces étudiants étrangers.
Quels conseils donneriez-vous à tous les Africains s’agissant du Coronavirus ?
Je leur dirai que le Coronavirus est une réalité, respectons les mesures de protection recommandées par les spécialistes en vue de lutter contre cette pandémie qui bouleverse le monde entier. Soyons aussi très prudents par rapport à certaines rumeurs et aussi la désinformation.