Elle a vu la mort de près. Elle pense avoir échappé au pire, même si rien n’est encore certain pour elle. Parce que, jusqu’à hier, dimanche 1er août 2021, elle souffrait encore de problèmes respiratoires. Cette Sénégalaise, dont les initiales sont A. D., nous raconte quatre jours de frayeur vécue suite à une contamination au Coronavirus. Elle s’est confiée à AFRIK.COM.
Elle savait que la maladie à Coronavirus existait et était une réalité, mais jamais elle ne se doutait qu’elle pouvait en être contaminée. Puisque, comme beaucoup le pensent : « L’enfer, c’est les autres ». La dame d’une cinquantaine d’années, qui a été testée positive au Coronavirus, a failli y passer. Elle doit sa vie à la promptitude de l’action médicale. Elle revient sur 94 heures de frayeur, à la suite d’une contamination au Coronavirus. Récit.
« Cela a commencé, mardi dernier, par un rhume, qui s’aggravait au fur et mesure. Je me suis rendue à la pharmacie où le Docteur m’a donné des médicaments contre le mal du moment. Le mercredi, tard dans la nuit, je me suis rendu compte que ça n’allait toujours pas. Je suis retournée à la pharmacie le jeudi pour m’ouvrir une nouvelle fois au Docteur en pharmacie, qui m’a encore prescrit d’autres médicaments, traitant toujours mon rhume ».
« Tout mon corps me faisait mal ! »
« Malgré le traitement, mon cas s’aggravait. J’avais mal partout. Oui, tout mon corps me faisait mal. Les jambes étaient lourdes et me faisaient très mal. Par contre, je n’avais pas de diarrhées, pas de maux de tête. Mais j’avais vraiment mal. Le jeudi soir par exemple, durant toute la nuit, je n’ai pas fermé l’œil. Le vendredi, je sentais que ma situation était devenue critique, j’ai alors décidé de me rendre à l’hôpital le plus proche, celui du 10ème ».
« Une fois à l’hôpital, le médecin, qui a soupçonné une atteinte au Coronavirus, m’a prescrit des médicaments, sans pour autant effectuer un test au préalable. J’ai payé l’ordonnance à la pharmacie et suis rentrée à la maison pour commencer à prendre le traitement. Sauf que ma situation semblait s’aggraver. C’est allé très vite. Le vendredi soir, je ne pouvais rien faire, pas même marcher normalement, tellement j’avais mal aux jambes. Samedi, je suis retournée à l’hôpital ».
« Une fois sur place, la dame m’a demandé d’aller acheter un ticket de consultation. C’est par la suite qu’elle m’a fait faire un test qui s’est avéré positif. Elle m’a mise en rapport avec le médecin qui m’a demandé pourquoi celui que j’avais consulté la veille ne m’avait pas fait faire le test. Il m’a prescrit beaucoup de médicaments : Raldol, Curem 2000, Apexime, Aspirine, Zinc, Biotine, Célestène 2mg, Tiorfan 100 mg, Pectogen sirop Co-Doliprane ».
« Ce nouveau traitement me fait beaucoup de bien. Honnêtement, celui qui n’a pas vécu cette maladie ne peut pas l’expliquer. J’entendais parler du Coronavirus sans pour autant savoir ce que c’était. Mais encore une fois, la phase la plus douloureuse est lorsqu’on semble suffoquer. Ne plus pouvoir respirer normalement. Avoir comme une boule qui bouche la gorge. On étouffe. Et c’est en ce moment que j’ai vraiment paniqué ».
« En ce moment, je suis le traitement et visiblement, la guérison va très vite. Aussi vite que la maladie. Car, hier dimanche encore, je me sentais toujours mal en point. Mais aujourd’hui, je me sens beaucoup mieux, car j’arrive à parler. J’ai un peu modifié mon alimentation. Le médecin m’a demandé de boire beaucoup de soupe, bien chaude avec beaucoup d’épices. Il m’a aussi recommandé de consommer beaucoup de fruits ».
« J’ai été sauvée de justesse »
« Je n’en reviens toujours pas qu’en ce moment, que je sois là, capable de parler. Me sentir ainsi beaucoup mieux. Je vous le redis encore, à un moment donné, j’ai cru que j’allais y passer. Je ne peux m’empêcher de penser à ces instants. Il y a seulement deux jours, j’ai cru que j’allais mourir. Dieu merci, je commence à me remettre. J’avoue que je ne sais plus comment expliquer ce que je ressentais au niveau de ma poitrine. A 10 mètres, quelqu’un pouvait m’entendre respirer. Tellement, le sifflement issu de ma respiration était fort. J’avoue que j’avais vraiment peur ».
« C’est vraiment un miracle si j’ai pu m’en sortir aussi rapidement. En ce moment, je suis en isolement dans ma chambre. Aucun contact avec les membres de ma famille. C’est pour leur bien. Je profite de l’occasion pour lancer un appel à tous les Sénégalais et les citoyens du monde entier, car nous sommes tous concernés. La maladie commence par un rhume qui semble banal. Du moins pour mon cas. Et à partir de ce rhume, les choses vont très vite. En deux ou trois jours après le début du rhume, si on n’y prend pas garde, on peut facilement passer de vie à trépas. J’avoue que j’ai été sauvée de justesse ».