Un verdict cinglant a été prononcé, ce jour, au Pôle pénal économique d’Abidjan, clôturant un procès hors du commun pour trafic international de cocaïne en Côte d’Ivoire. Parmi les 19 accusés, 18 ont été reconnus coupables et condamnés à des peines sévères, dont 13 à la peine maximale de 10 ans de prison.
Miguel Devesa, cerveau du réseau, lourdement sanctionné
En Côte d’Ivoire, de lourdes peines de prison ont été prononcées dans une affaire de trafic de drogue. Le narcotrafiquant espagnol Miguel Devesa, considéré comme le cerveau de ce vaste réseau, a écopé de la peine la plus lourde : 10 ans de prison assortis d’une amende colossale de 60 milliards de francs CFA (environ 91 millions d’euros) au profit de l’État ivoirien. Son bras droit colombien, Gustavo Valencia Sepulveda, a également été condamné à 10 ans de prison.
Plusieurs personnalités de San Pedro, ville portuaire névralgique du trafic, ont été reconnues coupables et condamnées à 10 ans de prison. Parmi elles, César Ouattara, membre du Conseil régional, Guy Serge Leïla Kouassi, commandant de la base navale de San Pedro, et le commissaire de police Dosso Karamoko.
Un coup dur porté aux narcotrafiquants
L’homme d’affaires franco-ivoirien d’origine libanaise Hussein Taan, propriétaire du restaurant Pasta e Pizza, et son cuisinier Bartolo Priolo, ont également été condamnés à 10 ans de prison. Cinq autres accusés ont été condamnés à des peines moins lourdes, allant de 2 à 5 ans de prison, pour complicité de trafic de drogue et association de malfaiteurs.
Un seul accusé, Lamand Bakayoko, ancien responsable de la police anti-drogue de San Pedro, a été relaxé. Ce verdict sans appel constitue un coup dur pour les réseaux de narcotrafic en Côte d’Ivoire. Il illustre la détermination des autorités ivoiriennes à lutter contre ce fléau qui gangrène la société et met en danger la jeunesse.
Ce procès et ses lourdes condamnations envoient un message fort aux trafiquants de drogue : leurs activités criminelles ne resteront pas impunies en Côte d’Ivoire.