L’accusation et la défense de Simone Gbagbo se sont pourvues en cassation contre la condamnation à 20 ans de prison de la femme de l’ex-président Laurent Gbagbo.
La sentence apparait définitivement trop lourde aux yeux de la défense, et, fait rare, de l’accusation. Les avocats de Simone Gbagbo et le parquet se sont pourvus en cassation pour s’opposer à la condamnation de l’ex-première dame Simone Gbagbo à 20 ans de prison décidée par le juge de la Cour d’assises d’Abidjan, annonce ce lundi le parquet, rapporte connectionivoirienne.net.
Dans le droit ivoirien, la procédure d’appel d’une décision de la Cour d’assise n’existe pas. La seule solution pour contester le jugement est donc d’effectuer un pourvoi en cassation. La Cour de cassation déterminera la justesse du jugement du point de vue du droit, avec un regard technique, et non sur le fond de l’affaire.
L’irrégularité de la procédure
La défense de Simone Gbagbo n’a cessé de dénoncer l’irrégularité de la procédure, tout au long du procès, soulignant le manque de preuves criant à l’encontre de l’accusé. Elle s’est fait juger au côté de 79 partisans ou proches de l’ancien président Laurent Gbagbo pour leur responsabilité dans les troubles de la crise post-électorale de 2010-2011.
L’ex-première dame ivoirienne a été condamnée à 20 ans de réclusion pour attentat à la sûreté de l’Etat le 10 mars dernier. La sentence avait surpris au regard des réquisitions du parquet général qui avait prescrit une peine de 10 ans de prison.
Le principal parti d’opposition de Côte d’Ivoire, le Front populaire ivoirien (FPI), avait dénoncé un « procès politique ».