La crise politique en Tunisie serait en passe d’être résolue. Ennahda aurait accepté la feuille de route proposée par le groupe de médiation. Un nouveau gouvernement devrait donc être formé dans les prochains jours.
Rien n’est encore sûr, mais tout porte à croire qu’une issue à la crise politique dans laquelle a sombré la Tunisie depuis deux mois semble se dessiner. L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), qui a conduit la médiation entre Ennahda et l’opposition, a annoncé que la coalition au pouvoir (Ennahda, Ettakatol, CpR) a accepté la feuille de route proposée par la médiation composée du quartet : UGTT, Ligue tunisienne des droits de l’Homme, Utica et Ordre des avocats.
Dans un communiqué publié samedi 28 septembre, le parti islamiste déclare accepter le plan de la médiation. Ce plan prévoit un dialogue national entre l’opposition et les partis au pouvoir, trois semaines pour former un gouvernement d’indépendants, et un mois pour l’adoption de la nouvelle Constitution.
Et alors qu’au sommet du gouvernement on affirme n’avoir aucunement annoncé l’intention du gouvernement de démissionner, l’UGTT affirme qu’Ennahda a accepté le plan de crise sans réserve. Ces nouvelles confusions ont amené l’opposition à réclamer des garanties. A en croire l’UGTT, le gouvernement actuel démissionnera une fois les négociations entamées. Le début de cette semaine pour entamer le calendrier du quartet serait le moment le plus plausible. Toutefois, l’utilisation du conditionnel est toujours de rigueur.
Les Etats-Unis entrent en jeu
La visite la semaine dernière de l’ambassadeur des Etats-Unis, Jacob Walles, dans les locaux de l’UGTT, de Nidaa Tounes et d’Ennahda, aurait été utile. C’est à l’issue de cette tournée que la fameuse rencontre, vendredi dernier, entre Hassine Abbassa, Rached Ghannouchi et Mustapha Ben Jaâfar se serait déroulé dans des conditions favorables. Dès sa sortie, le leader d’Ennahda a annoncé l’entame du dialogue national pour le début de cette semaine.
Des fuites indiquent que la reprise des travaux de l’ANC devrait avoir lieu ce mardi. La loi électorale devrait également être revue pour organiser des élections. Si l’accord est respecté, la Tunisie se verra doté d’un nouveau gouvernement dans moins de trois semaines. Une liste de noms serait déjà en cours de préparation.
