La revue » Défis Sud « , éditée en Belgique par l’association SOS Faim, sort un dossier spécial, » Textes sur le Rwanda « . Entre témoignages, analyses et oeuvres de fiction, des écrits qui permettent de comprendre le génocide de 1994.
Le dernier numéro du bimensuel » Défis Sud « , édité par l’association » SOS Faim » est à se procurer rapidement. Le dossier central de cette dernière livraison du » magazine qui remet les préjugés à leur place » concerne les textes inspirés du génocide rwandais de 1994.
On y trouve des mises en perspectives inédites et des réflexions tentant d’expliquer le basculement du pays dans l’horreur absolue en ce printemps 94. A côté de la présentation des textes du projet » Ecrire par devoir de mémoire « , comme celui d’Abdourahman A. Waberi ou de Tierno Monenembo L’AÎNÉ DES ORPHELINS, des chercheurs exposent leurs thèses.
Comprendre le génocide
Ainsi, Danielle de Lame, sociologue et anthropologue, auteur d’une étude très fouillée sur la paysannerie rwandaise. » Il me semble qu’il faut très bien connaître le Rwanda d’autrefois pour commencer à connaître ce qui se passe aujourd’hui « , dit-elle.
Elle met en avant le processus complexe de racialisation des identités à l’époque coloniale, et le fait qu’étudier la mentalité paysanne rwandaise permet de » comprendre comment le génocide a pu se répandre jusque dans les campagnes, comment les bourgmestres et les petites autorités locales ont pu mobiliser les masses paysannes, comment les petites gens sont entrées dans cette horreur « .
Analyses des idéologies et stéréotypes qui ont mené au génocide, pièces de théâtre sur le sujet, témoignages… Défis Sud propose un large éventail sur la question douloureuse du génocide. » Le génocide a été la négation totale de l’identité de l’autre. Le roman, texte de fiction, est précisément le contraire : il s’inscrit dans la durée en disant que ces gens ont existé « , écrit le Sénégalais Boubacar Boris Diop. Les différents textes réunis dans ce magazine sont autant de pierres apportées au travail de mémoire. Travail d’introspection, de compréhension. Travail de guérison.
Tous les numéros du magazine sont présentés sur le site et peuvent y être commandés.
E-mail : d.sud@sosfaim.be
Pour en savoir plus…
» SOS Faim en Afrique » par Jean-Jacques Grodent, directeur de la publication de Défis Sud.
En Afrique, SOS Faim poursuit deux objectifs prioritaires : d’une part, soutenir la création d’activités économiques créatrices de revenus et maîtrisées par leurs producteurs et, d’autre part, soutenir la construction d’acteurs sociaux capables d’interpeller leurs propres pouvoirs publics dans les matières qui concernent leur développement.
La première ligne d’action se traduit en milieu rural, par le soutien à la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles et, en milieu urbain, par l’appui aux initiatives génératrices d’emplois et de revenus (artisans, commerçants…). Pour aboutir à des résultats dans ces domaines, il est souvent nécessaire de créer un environnement financier favorable et adapté aux contextes locaux. Cet environnement doit permettre de pallier la faible capacité d’investissement, l’accès difficile au crédit et les difficultés rencontrées dans la commercialisation des produits. C’est pour cette raison que SOS Faim s’est spécialisée dans l’appui à des instruments financiers spécifiques et notamment la microfinance.
La seconde priorité de SOS Faim, le soutien à la construction d’acteurs sociaux, se concrétise par des appuis institutionnels et organisationnels qui ont pour objectif de rendre une organisation du Sud capable de mobiliser de manière efficace des ressources humaines et financières pour réaliser ses objectifs d’amélioration du sort des populations. Concrètement, cet axe concerne le développement des capacités d’organisation et de gestion des organisations.
SOS Faim ASBL
Action pour le développement
Rue aux Laines, 4
B – 1000 Bruxelles – Belgique
Tél : 32 – (0)2 – 511 22 38
E-mail : info@sosfaim.be