Depuis quatre mois, l’archipel des Comores fait face à une crise sanitaire majeure. Une épidémie de choléra a déjà coûté la vie à 134 personnes, principalement sur l’île d’Anjouan. Face à cette situation alarmante, les autorités sanitaires ont lancé une campagne de vaccination pour tenter de contrôler la propagation de la maladie.
La situation est particulièrement critique en raison du manque d’accès à l’eau potable, qui complique les efforts de prévention.
Une campagne de vaccination en urgence
Jeudi 13 juin, une campagne de vaccination a débuté sur l’île d’Anjouan. Plus de 1 300 enfants ont déjà reçu une dose de vaccin oral. L’objectif est de conférer une immunité de six mois à la population pour briser la chaîne de transmission. Cependant, les autorités sanitaires soulignent que cette mesure doit être accompagnée de bonnes pratiques d’hygiène, telles que le lavage des mains et l’accès à l’eau potable.
Anjouan, l’île la plus densément peuplée des Comores avec environ 330 000 habitants, est la plus touchée par cette épidémie. Sur les 134 décès recensés, 116 proviennent de cette île. L’épidémie aurait été introduite début février par un navire en provenance de la Tanzanie, un pays où le choléra est endémique.
Des ressources insuffisantes
Plus de 270 000 doses de vaccin sont disponibles. Pourtant, les responsables de la campagne estiment qu’il en faudrait 379 000 pour couvrir toute la population à risque. Cette première phase de vaccination se concentre sur les élèves dans les écoles, en prévision des vacances scolaires imminentes. Le Dr Mohamed Anssoufouddine, directeur régional de la santé à Anjouan, a déclaré à l’AFP que « Le vaccin procurera une immunité de six mois et brisera ainsi la chaîne de transmission » .
Un combat continu
Un autre défi majeur pour contenir l’épidémie est l’accès à l’eau potable. Moins de 30 % de la population des Comores a accès à une source d’eau potable, ce qui complique la mise en œuvre des mesures d’hygiène nécessaires pour prévenir la propagation du choléra. Les autorités comoriennes appellent à un soutien international pour renforcer les ressources et les infrastructures nécessaires à la prévention de futures épidémies.