Le Président des Comores, Azali Assoumani, a été la cible d’une tentative d’assassinat à l’arme blanche, ce vendredi, selon plusieurs sources locales.
Fatima Ahamada, porte-parole du gouvernement comorien indique que « le chef de l’État a été victime d’un attentat à Salimani-Itsandra ». Elle poursuit en rassurant : « Dieu merci ses jours ne sont pas en danger ». L’agresseur mis aux arrêts, aurait infligé au p Président comorien des « blessures sans gravité » indique une source proche de la Présidence sous couvert d’anonymat.
Le film des événements
C’est en pleine rue qu’est survenue l’agression. Un militaire alors muni d’une arme blanche s’en est pris au Président comorien, lui infligeant des blessures au visage qui l’ont conduit d’urgence au centre de santé militaire. Pour l’heure, à part les assurances données par la Présidence, aucune communication officielle n’a été faite sur l’état de santé du Président.
Petit archipel de l’Océan indien, les Comores sont souvent le théâtre de coups d’État. Toutefois, le mobile de cet incident reste toujours inconnu mais intervient à un moment où la tension politique est à son comble sur le sol comorien. Et pour cause, le Président Azali Assoumani, au pouvoir depuis le 30 avril 1999, fait face à de virulentes critiques de la part de ses opposants.
Les Comores, un pays gangrené par la pauvreté
Depuis 2019, les Comores ont été admises au rang des pays à revenu intermédiaire de tranche inférieure, mais cela est loin de refléter la réalité : un quart de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec un revenu par habitant estimé faible si l’on se fie aux chiffres avancés par la Banque mondiale (2022).
Avec un risque de surendettement jugé élevé par le FMI, Les Comores se retrouvent dans une situation inconfortable poussant ses dirigeants à promulguer, en 2023, une loi sur la gestion de la dette n plus de prendre d’autres engagements visant à apurer la dette pour que cette dernière soit à un niveau raisonnable à l’horizon 2028.
