En préférant une entreprise de Dubaï à Total, les Comores plongent la Compagnie pétrolière française dans la perplexité.
La décision de la Société comorienne des hydrocarbures (SCH) de rompre son contrat avec Total-Fina-Elf, jette un malaise sur les relations franco-comoriennes. Cette décision annoncée samedi 27 mai par l’Agence France-Presse (AFP), laisse d’autant plus » perplexe « la direction du groupe français qu’elle n’est pas motivée par de réels arguments économiques.
» Tout se passait bien « indique-t-on de source informée, au siège du Groupe. Une surprise non feinte : « Depuis 10 ans les autorités de Moroni ne nous ont jamais fait part du moindre différend, ce qui nous incite à penser que la décision du nouveau pouvoir est plus fondée sur des considérations politiques qu’économiques « .
Le directeur de la SCH, Abdou Sofou s’est montré peu disert sur les motifs qui l’ont poussé à préférer à la Compagnie pétrolière française, la société nationale des hydrocarbures de l’émirat de Dubai : l’ENOC.
Un rapport avec Mayotte ?
Abdou Sofou s’est contenté de reconnaître devant l’interlocuteur de l’AFP que ce changement illustre « une nouvelle politique décidée par le nouveau pouvoir militaire « du colonel Azali Asoumani.
Hasard ou coïncidence ? Cette décision intervient alors que les ressortissants de l’île sécessionniste d’Anjouan sous embargo de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) et de la junte militaire Comorienne, viennent s’approvisionner à Mayotte en essence et pétrole.
Au siège de Total, on se refuse à infirmer ou à confirmer cette analyse, » faute d’informations « . Même s’il y est admis que des contacts ont été pris avec le ministère français des affaires étrangères afin de comprendre les raisons de la décision comorienne.