Il y a quelques années, le Cameroun était un désert d’infrastructures sportives. Tout ce qu’il avait à présenter était deux vieux stades de plus de 40 ans, sans vestiaire, sans toilettes, sans cabine de reportage et non raccordés à tout ce qui est nouvelles technologies.
Juste après la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football que le pays de Samuel Eto’o a eu l’insigne honneur d’abriter, quelques questions brûlent les lèvres des populations camerounaises. Aujourd’hui, le Cameroun a un fort potentiel dans le domaine sportif. Il est classé parmi les pays qui ont les stades les plus modernes au monde. Il y a entre autres stades, Olembè, Fandena, Japoma, Bépenda, Roumdé Adja, ainsi que ceux de Bafoussam, Limbé.
Selon un cadre du ministère des Sports, «près de 500 milliards de F CFA (1 milliard de dollars) ont été investis par le Cameroun pour la construction et la rénovation de l’ensemble des infrastructures sportives. La plupart ont été mises à la disposition de la Confédération africaine de football (CAF) pour la CAN. Il s’agit des deux stades construits à Bafoussam et Limbé, de ceux de Douala-Bepanda, d’Ahmadou Ahidjo et de Garoua entièrement rénovés, des deux complexes sportifs de Douala et de Yaoundé, toujours en attente de finition, et d’une trentaine de terrains d’entraînement construits ou réhabilités à travers le pays».
«La maintenance de chacun des stades construit par le Cameroun coûte 1 à 1,5 million d’euros par an», a-t-il conclu.
Alors, quelles techniques utiliser, afin de non seulement entretenir, mais aussi et surtout de rentabiliser ces infrastructures ?
Pour Samuel Ngan, encadreur sportif, «notre potentiel dans le domaine sportif n’est plus celui des maquettes mais des grandes opportunités. Notre pays évolue avec un éternel problème qu’est celui de la maintenance de ses infrastructures publiques, sur lequel va se greffer, à présent, le défi de la rentabilisation de tous ces nouveaux stades dont il vient de se doter. D’où nous viendra l’argent, alors que notre championnat professionnel Elite 1 et 2, avec des équipes, sans sponsors dignes de ce nom, se déroule dans les stades annexes, pas de grands évènements dans d’autres disciplines sportives, aucun tapage médiatique n’est fait, pour proposer nos infrastructures sportives aux événements sportifs internationaux».
«Quand je pense aux moyens financiers colossaux, que nous y avons consenti, et qu’au jour d’aujourd’hui, aucune réflexion n’est menée, dans le sens de recouvrer cet argent, je ne peux que couler des larmes et même, me donner la mort. Néanmoins, je suggère que chaque club professionnel puisse disposer de sa propre infrastructure, afin de mieux contrôler les flux financiers et d’en assurer un entretien adéquat. N’oublions pas que le sport est un élément d’attractivités diverses, et sa pratique génère un vecteur de développement économique dense», a-t-il ajouté.
Il n’est pas superflu de rappeler que le sport est un fait social total qui se joue des frontières, mais aussi des clivages politiques, ethniques ou religieux. La radio, la télévision, la presse écrite (tabloïd et cybernétique) et désormais les réseaux sociaux ont permis au sport de conquérir le monde. Ils ont créé un stade virtuel aux capacités d’accueil illimitées.