Confrontés à des violences djihadistes répétitives et sanglantes depuis des années, les gouvernements du Burkina Faso, du Niger et du Mali ont été renversés par des coups d’État militaires successifs, depuis 2020. Dans le souci de mettre fin à cette saignée, afin d’éviter le pire, ces trois grands pays de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) s’étaient délibérément retirés de cette institution, censée défendre les intérêts collectifs de tous les pays membres. Face à cette situation, les questions fusent de partout et nourrissent les conversations, notamment au Cameroun.
Pour le politologue Cédric D., « lorsque j’analyse le mauvais vent qui souffle dans les trois pays de la CEDEAO, que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger, je tire la conclusion selon laquelle tous trois veulent aller plus loin. Pour cette raison, il fallait d’abord se désolidariser du groupe, afin de mieux s’organiser pour le bien-être de toutes les populations ». « Je ne vois donc pas en leur retrait, un mauvais choix. Ils ont voulu tout simplement éteindre le feu à temps, afin de sauver les meubles », a-t-il ajouté.
Qui se cache derrière ces combattants ?
Selon l’enseignante Babette T., « la situation qui prévaut dans ces trois pays de l’Afrique de l’Ouest (Mali, Niger, Burkina Faso), ne devrait laisser personne indifférent. Elle devrait amener tout le monde (gouvernants et gouvernés, pauvres ou riches), à se poser de bonnes questions, afin qu’une solution de paix durable soit trouvée. J’ai autant de questions qui taraudent mon esprit. Il m’intéresserait de savoir qui se cache derrière ces combattants d’un autre genre connus sous l’appellation de ″djihadistes″ ? Savent-ils que les enfants copient vite ce qui est mauvais ? », demande-t-elle.
« Croient-ils, un instant, que ce qu’ils ont engagé, connaîtra une fin ? Quels messages veulent-ils envoyer aux pays africains, en particulier, et ceux du monde en général ? A qui profite le pourrissement de la situation dans ces trois pays ? Quels sont leurs objectifs ? Et si conseils je peux prodiguer, la guerre freine énormément le développement d’un pays. Et ce n’est que plus tard qu’on se rend compte, et on regrette toujours d’avoir participé d’une manière ou d’une autre ! Alors, arrêtons de nous entre-tuer. Prônons plutôt le pardon et la paix ! », conclu-t-elle.