Combat de sans-papiers


Lecture 2 min.
01_diaporama_sans_-papiers_.jpg

Ils sont une dizaine à s’être rassemblés devant l’agence d’intérim Perfect à Paris dans le Xème arrondissement. Depuis juin dernier, les sans-papiers font grève et se battent pour que leurs dossiers soient acceptés à la préfecture. Pour l’instant, en vain. Ouvriers du BTP, ils sont arrivés en France depuis cinq ans, huit ans, douze ans. Ils ont payés des impôts, ils ont cotisés. Pourtant l’Etat refuse de les régulariser arguant qu’ils n’ont pas de contrat de travail à durée indéterminé. Afrik.com s’est rendu sur place, appareil photo au poing.

Des sans-papiers africains annexent le boulevard Magenta dans le Xème arrondissement de Paris. Depuis juin dernier, José, Ahmedi et bien d’autres, font grève devant leur agence d’intérim « Perfect » pour faire valoir leurs droits. Ouvriers du BTP depuis douze ans, pour les plus anciens, ils ne comprennent pas la politique de l’Etat. Ils ont cotisé et payé des impôts comme tous les Français. Maintenant, ils demandent leurs régularisations. De son côté, la préfecture fait la sourde oreille. Pour être régularisé, il faut un contrat de travail à durée indéterminée. Difficile pour des ouvriers qui ne travaillent que via des agences d’intérim.

Malgré le refus de la préfecture de leur accorder un titre de séjour, les sans–papiers ne lâchent pas prise et se disent prêts « à continuer de se battre ». Solidaires, ils n’arrêteront que lorsque tous les travailleurs de l’agence intérim « Perfect » seront régularisés. « Cas par cas, on n’en veut pas ! », répètent-ils en chœur. Vendredi, leur combat a été récompensé, le maire du Xe arrondissement Rémi Féraud a annoncé officiellement qu’il soutenait leurs actions. Pour l’heure, les ouvriers continuent « leur sitting » boulevard Magenta et comptent sur les donations des riverains pour vivre…

Rémi Féraud, le maire du Xe arrondissement soutient les sans-papiers

« Le conseil municipal a émis, à l’unanimité, le vœu que le Préfet de police entame le dialogue avec les représentants des grévistes et qu’il réponde favorablement à leurs revendications légitimes. Ces travailleurs intérimaires payent leurs impôts comme tout le monde. Ils ne prennent le travail de personne. Ils ont droit d’être régularisés. On souhaite que notre soutien puisse les aider et que l’issue soit positive pour eux ».

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News