Deux premières assemblées générales pour un même mouvement. Outre celle qui vient de s’achever à Abuja, la capitale du Nigeria, une autre assemblée générale se tiendra début juillet au Ghana. Elle a été convoquée par l’ancien président de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique.
Notre envoyée spéciale à Abuja
La première assemblée générale de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique s’est déroulée sur fond de crise. L’ancien président de l’organisation et ancien maire de Tshwane (Pretroria), organisera début juillet une contre assemblée générale à Accra, au Ghana. Pourquoi ? Explications de Jean-Pierre Elong Mbassi, le secrétaire général de CGLUA: «En mai 2005, nous avons élu à la tête de notre association le pasteur Smangaliso Mkhatshwa, maire de la ville de Tshwane. En mars 2006, son mandat n’est pas reconduit. La présidence de notre association étant attribuée à une personnalité morale, elle revenait à son successeur, en l’occurence Mme Gwen Ramokgopa. Cependant, nous avons compté sans les ambitions personnelles de notre président. Pasteur Smangaliso Mkhatshwa a estimé qu’il pouvait continuer à diriger l’association puisqu’il demeurait conseiller municipal. Pour ne pas avoir respecté à la lettre la constitution, le président du CGLUA a plongé l’organisation dans une situation préoccupante.»
Six mois pour résoudre la crise
Le choix du siège de l’organisation est également à l’origine de l’intensification des tensions au sein du mouvement. «Une décision politique» a fait de Rabat, siège de l’ancienne Union des villes africaines (UVA), celui de la nouvelle organisation panafricaine des collectivités locales, le CGLUA. Cette décision est remise en cause en août 2006 par l’ancien maire de Tshwane. Il conditionne désormais l’octroi du siège au Maroc à son intégration à l’Union africaine.
Le président Mkhatshwa est finalement démis de ses fonctions en janvier 2008 par le comité exécutif du CGLUA. L’association se dote alors d’une présidence intérimaire assurée par le député-maire de la ville de Brazzaville, au Congo. Son mandat ainsi que celui du comité exécutif ont été prolongés jusqu’à décembre 2008 par l’assemblée générale d’Abuja qui a pris fin ce samedi. Le temps de trouver une issue à la crise actuelle. Elle prive l’organisation de ses membres de l’Afrique australe. Ils semblent avoir rallié la cause sud-africaine. Un comité ad-hoc, présidé par le Nigeria, a été chargé d’organiser une médiation. Le renouvellement du bureau exécutif, prévu à Abuja, se fera alors à l’issue de cette tentative de réconciliation.
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