La cérémonie de clôture de la 2e édition du New-York Forum Africa (NYFA) a eu lieu dimanche au stade de l’Amitié de Libreville, après trois jours d’intenses discussions entre hommes d’affaires, économistes, politiques, entrepreneurs et étudiants. Les présidents ivoiriens Alassane Ouattara et gabonais Ali Bongo Ondimba ont livré des messages importants au cours de cette cérémonie aux participants et surtout à la jeunesse africaine.
(De notre correspondant à Libreville)
Débuté vendredi 14 juin en matinée, la 2e édition du New-York Forum Africa (NYFA) a pris fin dimanche 16 juin en début de soirée. La cérémonie de clôture a été marquée par les discours des présidents ivoirien Alassane Ouattara et gabonais Ali Bongo Ondimba, ainsi que par l’échange entre les deux chefs d’Etat et les jeunes africains.
Prenant la parole en premier lieu, le président ivoirien s’est montré beaucoup optimiste quant au développement de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique. « Je vois avec beaucoup de satisfaction la progression de la démocratie et de la bonne gouvernance dans la plupart des Etats », a déclaré Alassane Ouattara. Il s’est félicité également du fait que beaucoup de pays africains ont entrepris depuis de nombreuses années des programmes de développement, dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations.
Il a souligné toutefois que l’Afrique actuelle reste confrontée aux difficultés liées entre autres, à la pauvreté, au manque d’infrastructures et d’industries locales. M. Ouattara a préconisé l’industrialisation du continent, laquelle permettra à court terme la transformation locale des matières premières et la création de milliers d’emplois. Seule « l’industrialisions du continent » peut permettre selon le président de la Côte d’Ivoire à résorber le problème du chômage en Afrique.
Encourager la transformation locale des matières premières
L’Afrique ne représente que 1% de la production manufacturée mondiale. Ce qui d’après Alassane Ouattara n’est pas propice au progrès de l’économie du continent. Il a donc invité ses pairs à suivre l’exemple du Gabon qui depuis trois ans a lancé une politique d’industrialisation et transformation locale de certaines de ses matières premières.
Le président Ouattara a par ailleurs conseillé l’intégration africaine et le renforcement des relations commerciales entre Etats. « Avec 1 milliard d’habitants et dotée d’un pouvoir d’achat en constante amélioration, l’Afrique est un marché en pleine croissance », a-t-il déclaré. Il a en outre souligné l’importance pour les Etats de développer des politiques de formation des jeunes, en vue de lutter contre le chômage, qui touche plus de 50% des jeunes africains.
Lutter contre le chômage des jeunes
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba prenant la parole à son tour à la tribune du NYFA, au cours de cette cérémonie de clôture a apporté un message d’espoir à la jeunesse africaine, particulièrement à celle de la sous région d’Afrique centrale. « Conscients du rôle clé de la jeunesse dans nos stratégies de développement et du taux élevé du chômage des jeunes en zone CEMAC, la conférence des chefs d’Etat réunie en session extraordinaire à Libreville le 14 juin 2013, a décidé de la mise en place d’un fonds de 200 millions de dollars US destinée exclusivement à la création d’emplois jeunes », a annoncé le chef d’Etat.
Ce fonds sera financé à hauteur de 50 millions de dollars US par les Etats de la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cemac). Les ressources additionnelles seront levées auprès du secteur privé africain et international, auprès des institutions financières et des marchés financiers internationaux. Il permettra de créer des écoles professionnelles et de former à court terme des jeunes dans des métiers de l’agriculture, du tourisme et des services.
La 3e édition du New-York Forum Africa (NYFA) aura lieu en 2014 à Libreville, ont annoncé les organisateurs, sans préciser de date.