Claude McKay, poète vagabond


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claude McKay un sacre bout de chemin
Claude Mc Kay un sacré bout de chemin

L’autobiographie du poète et romancier jamaïcain Claude McKay, parue en 1937, vient d’être éditée pour la première fois en langue française chez André Dimanche Editeur. Une occasion de découvrir ou redécouvrir cet auteur talentueux encore mal connu.

 » Toute ma vie, j’ai été un troubadour vagabond, me nourrissant surtout de la poésie de l’existence. Et tout ce que je vous offre ici, c’est l’essence poétique de mon expérience « , écrit Claude McKay. Dans son autobiographie, parue en 1937 et traduite avec bonheur par les éditions André Dimanche, cet auteur de talent encore trop méconnu nous invite à parcourir  » Un sacré bout de chemin  » en sa compagnie.

Né à la Jamaïque, Claude McKay (1891-1945) part étrenner ses 20 ans aux Etats-Unis. Poète reconnu dans son pays natal, il décide de chercher la gloire sur un continent à la mesure de son ambition.  » De mon coeur trop plein, je déversais des paroles passionnées d’amour et de haine, de douleur et de joie, tirant mon matériau de moi-même, dans l’attente d’un public « . McKay, sera serveur ou débardeur, traversant  » à gué la fange et la crasse avec un seul but à l’esprit  » : devenir un poète célèbre.

Poèmes en version originale

S’interrogeant sur sa négritude, sur la difficulté d’être un auteur noir et sur l’avenir de la diaspora noire, Claude McKay apporte de précieux témoignages sur son époque, les années trente. De Harlem à Casablanca en passant par Paris, Londres et Marseille, ses descriptions sont savoureuses.  » Tous s’entassaient entre le Vieux-Port et la jetée au milieu des tire-au-flanc, des guides, des souteneurs, des prostitués des deux sexes et des petites frappes de bistrot, le tout formant un pot-pourri marseillais, grouillant comme un panier de crabes, tirant péniblement sa subsistance du ventre des navires et de leur équipage « , écrit-il à propos de la cité phocéenne.

Dans son livre, on croise Charlie Chaplin, George Bernard Shaw, la danseuse Isadora Duncan, Trostski ou Hemingway. Autant d’ébauches caustiques ou attendries, de vignettes hautes en couleur et de touches d’humour. A la fin de l’ouvrage, les puristes (bilingues) pourront trouver les poèmes de McKay en version originale.  » Un sacré bout de chemin  » fait partie de la collection Rive Noire des éditions André Dimanche. Une collection qui a pour but de faire connaître des  » classiques « , des oeuvres non-traduites ou épuisées, signées d’auteurs noirs américains.

Claude McKay,  » Un sacré bout de chemin « 

. Traduit de l’anglais par Michel Fabre, 300 Pages – 169 F (environ). Chez le même éditeur :  » Banjo  » (1999).

André Dimanche Editeur. 10, cours Jean-Ballard, 13001 Marseille – France.

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