La promotion des partenariats, de l’environnement, les reformes institutionnelles et la restitution du patrimoine culturel, seront au cœur du mandat de Macky Sall à la tête de l’Union Africaine. Le Président sénégalais est entré en fonctions, samedi, en remplacement du Président congolais, Félix Tshisekedi.
Macky Sall est le nouveau président en exercice de l’Union Africaine. Il a succédé à Félix Tshisekedi, samedi 5 février, lors de la 35e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de Gouvernement de l’UA. Retour sur cinq priorités du mandat du chef de l’Etat sénégalais à la tête de cette institution continentale.
Jeunes et femmes
A l’occasion de son entrée en fonctions à la tête de l’UA, Macky Sall a insisté sur la nécessité d’intégrer les jeunes dans les gestions publiques. « Les jeunes doivent rester au centre de nos politiques publiques, parce qu’ils forment la majorité de notre population », a dit le dirigeant. Parlant des questions relatives à la promotion des droits des femmes, il a précisé que « l’Afrique ne peut se développer quand des millions de femmes et de filles continuent de subir des traitements violents, inégalitaires et discriminatoires. La condition féminine nous interpelle, parce que les femmes constituent l’autre moitié du continent. C’est une condition essentielle du progrès de notre continent et de notre bien-être collectif ».
Des Partenariats
Dans son allocution, le nouveau président de l’UA a confié qu’il reste ouvert à tous « les partenariats, sans exclusion, ni exclusivité, pourvu qu’ils soient mutuellement bénéfiques et respectueux de nos priorités de développement et de nos choix de société ».
Environnement
Les questions environnementales seront aussi au centre du mandat de M. Sall. « Un autre défi nous interpelle : celui de la transition énergétique dans le contexte de la lutte contre le réchauffement climatique dont l’Afrique est partie prenante », a-t-il dit. Il en en outre rappelé l’engagement du continent « dans la lutte contre le réchauffement climatique selon le principe de la responsabilité commune mais différenciée, il est tout à fait légitime que nos pays réclament une transition énergétique juste et équitable. Ensemble, mobilisons-nous pour la réussite de la COP 27. »
Réformes institutionnelles
Le Président sénégalais entre en fonctions à l’UA alors que le continent fait face à une recrudescence des coups d’Etat. Face à ce phénomène, M. Sall a appelé ses pairs à l’examen de conscience et à la promotion de la paix et de la bonne gouvernance. Il a indiqué qu’ils mettront un accent particulier aux débats « sur des questions vitales », avec des méthodes de travail « rénovées et rationalisées, dans l’esprit de la réforme institutionnelle que nous avons menée sous la conduite dynamique du Président Paul Kagame », a-t-il déclaré.
« L’impératif de résultat nous presse de mettre en œuvre nos réformes pour améliorer les performances de l’Union, y compris par le renforcement de ses capacités financières. Je pense à la répartition du travail entre l’Union, les Communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux ; à la réforme des organes judiciaires et quasi judiciaires ; à l’opérationnalisation du Fonds pour la paix et de la Force africaine en attente, ainsi qu’à une meilleure articulation des Agences », a-t-il ajouté.
Restitution du patrimoine culturel
La restitution du patrimoine culturel du continent africain figure aussi parmi ses priorités. Il a, dans son discours, rappelé que l’Afrique ne peut faire l’impasse sur son héritage culturel. « La restitution de notre patrimoine spolié restera au cœur de notre agenda, parce qu’il fait partie intégrante de notre identité civilisationnelle ; c’est ce qui nous relie à notre passé et forme le viatique que nous devons léguer aux générations futures », a-t-il dit.
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