Cinq interpellations à Kinshasa dans l’enquête sur l’attaque de la résidence de Joseph Kabila


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
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Cinq personnes ont été interpellées à Kinshasa après une attaque à la résidence de l’ancien Président Joseph Kabila, suscitant des accusations et des tensions politiques.

Le 31 juillet 2024, une attaque choquante a secoué la commune de la Gombe à Kinshasa. La résidence de l’ancien Président Joseph Kabila a été la cible d’un groupe de jeunes armés de cocktails molotov. Selon les autorités, cinq personnes ont été interpellées par la Police nationale congolaise suite à cet incident.

Les circonstances de l’attaque

D’après Léopold Manzambi, bourgmestre de la Gombe, les troubles ont commencé sur l’avenue Uvira, en lien avec un conflit foncier. Un groupe de jeunes, identifiés comme membres des Forces du progrès, a semé le chaos avant de se diriger vers la résidence de Kabila. « Il y a eu affrontements entre les gardes de l’ancien président et certains jeunes. Les gardes les ont éconduits. Il n’y a pas eu de blessés ni de morts », a-t-il précisé.

Marie-Olive Lembe Kabila, épouse de Joseph Kabila, présente lors de l’attaque, a dénoncé une tentative d’assassinat. « Ils sont venus très nombreux. On les a envoyés pour m’éliminer physiquement », a-t-elle déclaré, appelant à l’intervention du Président Félix Tshisekedi. Elle a exprimé sa détermination à ne pas se laisser intimider, malgré cette incursion qu’elle considère comme une violation grave du périmètre sécuritaire de la résidence.

Tensions politiques et accusations

La tension est montée d’un cran lorsque Olive Lembe Kabila a accusé les jeunes assaillants d’être affiliés à l’UDPS, le parti au pouvoir. Les autorités, quant à elles, ont minimisé ces allégations, affirmant que les jeunes avaient été acculés à cet endroit par la police après avoir été mobilisés dans le cadre d’un conflit foncier.

Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les événements de cette nuit. Des vidéos prises par des témoins montrent des dizaines de jeunes affrontant les policiers, brandissant des cocktails molotov et tentant de pénétrer dans la résidence. Trois membres de la garde privée d’Olive Lembe Kabila ont été blessés, et plusieurs jeunes ont été arrêtés.

Le calme après la tempête

Au lendemain de l’attaque, la situation s’est calmée. Le bourgmestre de la Gombe a assuré que la circulation avait repris normalement, bien que des mesures de sécurité supplémentaires aient été mises en place autour de la résidence de Joseph Kabila. « Pour besoin de sécurité, on a demandé que les véhicules ne passent pas devant la résidence de l’ancien Président », a-t-il ajouté.

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