L’histoire tient en quelques mots : comment un couple vit l’intrusion d’une tierce personne, qui veut absolument le rompre, pour y trouver sa place. Mais cette histoire universelle et sempiternelle prend ici un relief tout particulier, dès lors que ce couple est composé de deux hommes et que la femme qui veut les séparer ne peut pas admettre leur amour.
Yann est amoureux d’Aman, ils vivent une une belle aventure entre hommes. Mais cette idylle va être dérangée par une femme qui veut contraindre Yann à une relation hétérosexuelle. Un trouble entre les deux amants homosexuels et une vie amoureuse déchirée pour Yann, qui souffre des préjugés et de l’homophobie de cette femme.
Carl Jaro signe un court métrage puissant contre les idées préconçues, sans concession, sans faux semblant, un film dont le discours est sans compromission. Brutale confrontation de l’amour et du devoir social, nécessité d’une couverture, sauvegarde des apparences qui conduit à la destruction de soi. Contre cette fatalité, Carl Jaro livre 21 minutes de liberté formelle et morale :
Original dans la forme, décomplexé et lumineux dans son énonciation, le discours cinématographique de Carl Jaro est tout entier habité par son propre jeu. Mais le message passe, simple et sans hésitation, à mille lieux d’une revendication il coule comme une évidence, avec comme seule ambition -mais elle en vaut la chandelle : la tolérance. Et particulièrement parmi les Africains, ou les Antillais, Haïtiens en tête… Qui n’en sont pas toujours champions!
Pour aller plus loin… une interview…