Timimoun accueille pour la troisième année consécutive le festival » Cannes junior « . Les festivaliers ont convergé, par milliers, vers l’oasis algérienne. Bémol : les professionnels ont boudé ce rendez-vous.
Cannes-sur-Sable. Timimoun accueille pour l’Algérie, depuis trois ans, le festival itinérant » Cannes junior « . Timimoun est une oasis située à des centaines de kilomètres d’Alger. Elle n’a ni le faste, ni les stars de Cannes. Juste des films. Et un peu d’agitation touristique. Pourtant les organisateurs ont tout essayé pour promouvoir ce festival.
Le réalisateur Mohamed Chouikh et sa femme, initiateurs du projet, n’ont pas réussi à faire venir à Timimoun les professionnels du septième art. » Nous avons besoin de beaucoup d’argent pour organiser des rencontres qui puissent faire déplacer les stars. Les entreprises publiques et privées nous ont étranglés financièrement en nous refusant, à la dernière minute, de parrainer le festival. Même la presse nationale se satisfait du strict minimum ! « , s’alarme l’un des organisateurs.
La petite vendeuse de soleil
Timimoun-sur-Seine. Les organisateurs attendent des retombées économiques et culturelles de cette manifestation. Michel Creac, directeur du Forum des images à Paris, veut installer un cadre d’échanges entre les deux villes. Les jeunes spectateurs attendent l’arrivée de Michel Oslo, réalisateur de Princes et princesses, pressenti pour le premier prix. Le film du Sénégalais Djibril Diop Mambety, La petite vendeuse de soleil, a raflé le prix de l’applaudimètre. L’unique salle de cinéma s’est très vite révélée insuffisante pour accueillir le jeune public. Palmarès en fin de semaine.
En fin janvier, Cannes junior se déplacera à la capitale malgache, Antananarivo. Mohamed Chouikh, invité d’honneur, y présentera une semaine du film algérien.