Cinéastes contre le racisme. L’association « Dire, faire, contre le racisme », dfcr, mobilise les cinéastes contre l’exclusion et les préjugés. Conclusion : douze courts métrages à voir en boucle.
« On a lancé un appel à scénarios de films courts auprès des jeunes de 16 à 26 ans. On en a reçu cinq cents », se réjouit Laetitia Arlix, membre de l’association « Dire, faire contre le racisme ». Cette association regroupe des techniciens de l’audiovisuel. « Nous avons voulu donner la parole aux gens qui en ont la nécessité et la mettre en pellicule par des professionnels. Nous avons voulu aussi fournir un support audiovisuel aux associations pour qu’ils développent leur argumentaire. Et aussi pour sensibiliser les gens sur le phénomène de l’exclusion », explique Laetitia Arlix.
Cette profusion d’idées a accouché de beaux scénarios. Dans Pimprenelle, Yamina Benguigui, d’après un scénario de Sauveur Carlus, joue sur les préjugés des parents et l’ouverture d’esprit de leurs enfants. Soria, personnage principal de ce court métrage, doit animer un anniversaire d’enfants, déguisée en Pimprenelle. La maîtresse de maison la reçoit froidement : une fée ne peut être que blonde ! Qu’en pensent les enfants ?
Pimprenelle marocaine
« L’intérêt de ce projet est de confronter les idées proposées par les jeunes à une démarche professionnelle. Le racisme est un sujet délicat, c’est pourquoi nous avons pris le parti de confier la réalisation à des cinéastes confirmés », souligne Laetitia Arlix. Douze réalisateurs « professionnels » ont répondu à l’appel. Parmi eux, la Burkinabée Regina Fanta Nacro, connue pour son humour, qui met en scène une scène de drague en banlieue parisienne.
Les douze courts métrages ( 1h 10 de programme) sortiront en salle le 17 janvier prochain. Mais ils seront, auparavant, diffusés sur la chaîne française « La Cinquième », à partir du 19 janvier. À vos magnétoscopes.