Riche, riche est le cinéma africain. On reprend le slogan : on n’a pas d’argent mais on a des idées. Du 24 février au 3 mars 2001, le festival de Ouaga, le Fespaco, affiche, cette année encore, une filmographie impressionnante.
Courts et longs métrages. De Yamina Benguigui à Kitia Touré. De Sembène Ousmane à Guy Deslauriers. Vues multiples et variées. Vies riches et accomplies. Humour, dérision, analyse et inventivité. Le cinéma africain se veut ouvert et identitaire. Identité africaine, déclinée sur tous les tons, sur tous les temps. Films identitaires car ancrés dans la réalité. L’identité, c’est le village, le pays le continent. Une identité plurielle, xénophile. Ce n’est pas le cinéaste ivoirien, Kitia Touré, qui nous contredira. Un Ivoirien au pays de l’ivoirité. Pimprenelle est brune. Elle a les yeux noirs. Demandez à Yamina Benguigui, elle vous le confirmera. Court métrage pour une grande idée. Tout comme le long métrage de Guy Deslauriers et de Patrick Chamoiseau. Passage du milieu. Poétique et bouleversant.
Hommage aux esclaves, ces Africains volés, violés. Les cinéastes africains ont pris leurs caméras, non pour démontrer, comme c’était le cas par le passé, mais pour montrer. Donner corps à la réalité, à l’éphémère. Voir pour comprendre. L’Afrique en morceau. Caméra-témoin, caméra-histoire. Merci Jihan El-Tahri. Oui, les cinéastes africains ont pris la parole. Et entendent ne pas la lâcher. Le cinéma africain. Sept minutes de bonheur, d’intelligence.
Ce n’est plus un acte militant que d’aller voir un film africain. Ce n’est plus réservé à une élite intellectuelle, en mal de cause, de dépaysement. Le cinéma africain, à l’instar de la littérature continentale, s’impose de lui-même. Tant mieux. Pourquoi s’en priver ! Pas de mal à se faire du bien. Foncez vers les salles obscures. Les forces du bien vous attendent.
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