En Algérie, la chute drastique des cours du pétrole a contraint le gouvernement à faire payer les usagers jusqu’à 40% plus cher le litre d’essence et de gazole. Le résultat est sans appel : le pouvoir d’achat des Algériens est lourdement impacté et l’Algérie, selon les autorités, se dirige vers une catastrophe, si n’est rien fait.
Face à la chute des cours du pétrole, le gouvernement algérien a été contraint de réduire ses subventions sur le carburant, l’électricité et le gaz. Ce qui a pour conséquence directe d’impacter le pouvoir d’achat des Algériens.
Depuis le 1er janvier 2016, les automobilistes et autres conducteurs d’engins motorisés paient jusqu’à 40% plus cher le litre d’essence et de gazole. Cette situation étant la conséquence directe de l’effondrement des cours du baril du pétrole. Après avoir décidé d’agir sur les budgets d’équipement en décidant de suspendre de nombreux projets, le gouvernement d’Abdelmalek Sellal, pour pallier cette chute, se voit obligé de s’attaquer directement au portefeuille des Algériens.
En ce sens que les transporteurs ont rapidement répercuté cette hausse sur leurs tarifs. Déjà que le pouvoir d’achat des Algériens est fortement impacté par la dépréciation de la monnaie locale. Selon France 24, en un an, le cours moyen du dinar s’est officiellement déprécié de 15% par rapport à l’euro, passant de 104 à 117 dinars pour un euro. Le site précise que le cours réel des devises étrangères est fixé par le marché parallèle où l’euro a atteint 180 dinars en décembre.
Cette situation inquiète plus d’un, notamment Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d’Algérie qui tire la sonnette d’alarme face à la forte détérioration des finances publiques. Selon lui, les réserves de changes ont fondu de 32 milliards de dollars entre septembre 2014 et juillet 2015, passant de 185 milliards de dollars à 152 milliards.
Pour Mohamed Lalmas, « nous nous dirigeons vers une catastrophe avec un déficit budgétaire de 40 milliards de dollars qui sera impossible à résorber en raison de l’érosion continue des ressources du fonds de régulation des recettes ».