Le royaume du Maroc a intensifié ses mesures préventives suite à l’épidémie de choléra qui s’est déclarée en Algérie et qui a déjà coûté la vie à deux personnes.
Après que le ministère algérien de la Santé ait confirmé, samedi 25 août 2018, que deux personnes sont mortes du choléra alors que 139 autres malades ont été hospitalisés, le Maroc prend des mesures préventives à l’instar de la Tunisie et de la Libye.
Le département d’Anas Doukkali « prendra toutes les mesures de précaution possibles afin d’éviter la propagation de cette épidémie » ayant touché l’Algérie voisine, a indiqué une source de Yabiladi au ministère marocain de la Santé, contactée ce lundi 27 août 2018. Et d’ajouter que les hôpitaux du Maroc seront briefés, à travers des circulaires, suite à l’épidémie qui touche le voisin de l’Est.
La source, qui rappelle que « ce n’est pas la première fois que le Maroc fait face à une telle situation puisque plusieurs autres pays africains sont touchés par la même épidémie (…). Leurs ressortissants visitent le Maroc quotidiennement sans que la maladie ne soit transmise aux Marocains », rassure que « nous allons également surveiller les aéroports et les ports maritimes qui accueillent des passagers en provenance d’Algérie. Ce sont des mesures préventives qu’il faut absolument prendre afin d’éviter que le royaume ne soit touché »
Après l’annonce par l’Algérie de la présence du vibrion cholérique sur son sol, le ministère tunisien de la Santé a déclaré, vendredi 24 août dernier, dans un communiqué, qu’aucun cas de choléra n’a été enregistré dans le pays. « Les services spécialisés ont intensifié les activités de prévention contre la maladie, notamment, le contrôle de l’eau potable et de l’environnement ainsi que de l’alimentation », avaient rassuré les autorités sanitaires tunisiennes.
En Libye, le département de suivi et d’enquête du Centre national de lutte contre la maladie a pour sa part « relevé le niveau de préparation pour faire face à la possibilité de transmission du choléra depuis l’Algérie (…) en particulier dans les zones frontalières ».
En Algérie, même si le ministre de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui, a déclaré lors d’une visite à l’hôpital, dimanche 26 août, que « la situation est complètement sous contrôle », cela n’a pas empêché au chef de l’Etat de ce pays d’Afrique du Nord de donner des instructions « fermes » et « urgentes » pour prendre en charge tous les malades touchés par cette pandémie.