Alors que la cause de l’épidémie de choléra qui a fait plusieurs victimes en Algérie au mois d’août semble avoir été trouvée, la France a pris en charge 150 passagers d’un avion en provenance d’Oran ce mercredi à l’aéroport de Perpignan, dans le Sud du pays, en raison d’une suspicion de choléra sur un enfant.
En raison de la présence dans l’avion provenant d’Oran d’un enfant de 8 ans d’origine française susceptible d’être porteur du choléra, les pompiers l’ont évacué vers l’hôpital de Perpignan pour des examens.
Les pilotes des vols provenant d’Algérie ont tous reçu une note présentant les symptômes possibles des personnes victimes du choléra et les mesures qu’ils doivent prendre en cas de suspicion.
Après examens de l’enfant et de ses proches, tout risque de choléra est écarté, a annoncé la préfecture de la Région. Les autres passagers et les membres d’équipage ont été gardé une heure par les pompiers et ont pu quitter l’avion après une légère désinfection et la prise de leurs coordonnées afin de suivre l’évolution de leur état de santé, si le cas de choléra était avéré.
Après son apparition début août en Algérie, l’épidémie de choléra qui a tué au moins deux personnes et entrainé l’hospitalisation de plus de 200 autres serait maitrisée a déclaré mardi le ministre de la Santé algérien, Mokhtar Hasbellaoui. Le dispositif de prévention sera cependant maintenu « jusqu’à la compréhension des causes réelles de cette urgence sanitaire » (…) jusqu’à ne plus avoir aucun cas suspect« .
Après avoir évoqué la piste d’une contamination par des fruits et légumes, qui peuvent être irrigués avec des eaux usées, le ministère de la Santé a annoncé mercredi 5 septembre avoir identifié la bactérie du choléra dans une rivière, qui traverse les trois régions touchées par l’épidémie, Blida, Tipaza et Alger.
Le développement de l’épidémie de choléra vingt-deux ans après les derniers cas recensés dans le pays a choqué les Algériens et a mis en exergue la mauvaise gestion par l’Etat qui a mis plus de 15 jours pour réagir après la découverte du premier cas. Omar Benderra, a déclaré sur Algérie Watch « La psychose du choléra, née essentiellement de l’incapacité à réagir des autorités sanitaires, au premier chef le ministre de la santé, est un indicateur probant de la nature de l’administration algérienne (…) Le laisser-aller généralisé, le désordre organisé et la faillite des administrations à tous les niveaux ont transformé le pays en un gigantesque dépotoir « .
Le wali de Blida a été limogé après la diffusion d’image montrant son manque d’empathie et sa peur des malades.