
Nouvelle mise à l’écart des deux joyaux franco-algériens par le sélectionneur français. Alors que Maghnes Akliouche brille en Ligue des Champions et que Rayan Cherki s’est imposé à Lyon, leur absence répétée chez les Bleus pourrait définitivement les pousser vers les Fennecs.
Didier Deschamps a encore une fois décidé de se passer des services de Rayan Cherki (Olympique Lyonnais, 21 ans) et Maghnes Akliouche (AS Monaco, 23 ans), deux joueurs régulièrement évoqués pour intégrer l’équipe de France. Malgré un début de saison réussie des deux joueurs, leur sélection chez les Bleus se fait toujours attendre. Une aubaine pour l’Algérie, qui observe attentivement cette situation dans l’espoir de convaincre ces deux talents binationaux.
Formés respectivement à Lyon et à Monaco, Cherki et Akliouche figurent depuis plusieurs années parmi les grands espoirs du football français. Cherki, particulièrement précoce, est régulièrement présenté comme l’un des joueurs les plus talentueux de sa génération grâce à sa technique remarquable et sa créativité hors norme. Quant à Akliouche, il s’est illustré récemment en Ligue des champions, confirmant sa progression constante et sa maturité technique sur les terrains européens. Pourtant, leur talent ne semble pas encore suffisant aux yeux du sélectionneur français.
Cette non-convocation profite indéniablement à l’Algérie, qui n’a jamais caché son intention de les voir revêtir le maillot des Fennecs. « C’est une excellente nouvelle pour nous, cela leur laisse du temps pour réfléchir sereinement à leur avenir international », indique une source au sein de la Fédération algérienne de football (FAF). Une opportunité pour l’Algérie, qui pourrait ainsi renforcer son équipe nationale avec deux joueurs à fort potentiel, capables d’apporter une dimension technique et créative supplémentaire.
Deschamps comparé à Retailleau
Mais cette situation agace certains observateurs, notamment Karim Zéribi, ancien député européen. Invité à réagir à ce choix de Didier Deschamps sur les ondes de Radio Sud, Zéribi n’a pas mâché ses mots : « Didier Deschamps, c’est le Bruno Retailleau du football. Quand vous préférez sélectionner un joueur en méforme ou revenant de blessure plutôt que Cherki ou Akliouche, ça pose question. C’était déjà le cas avec Karim Benzema, et cela semble se répéter aujourd’hui. » Il est vrai que depuis que Didier Deschamps a repris l’équipe de France, le Black Blanc Beur a perdu sa troisième composante.
Une comparaison avec le ministre de l’Intérieur français connu pour ses positions radicales sur l’immigration algérienne. Selon Zéribi, « Cherki et Akliouche ne devraient plus attendre. Leur avenir international est clairement en Algérie, pas en France ».

Du côté algérien, la Fédération algérienne de football (FAF) maintient une position prudente et constructive : « Le choix doit venir du cœur, pas par défaut », indique-t-on officiellement, précisant que l’idée n’est pas de forcer la main des joueurs, mais bien de leur permettre une réflexion sereine.
Alors que le joueur d’origine ivoirienne Désiré Doué, polyvalent et auteur d’une belle saison avec le Paris Saint-Germain, a été préféré par Deschamps malgré une moindre expérience au haut niveau, la question se pose désormais avec insistance pour Cherki et Akliouche. À quelques mois seulement de grandes échéances internationales, avec la CAN en fin d’année et le Mondial l’année suivante, les deux joueurs peuvent faire un choix déterminant pour leur carrière.