Le chanteur, auteur-compositeur d’origine algérienne, Cheb Khaled, naturalisé marocain, est soupçonné d’avoir filé des numéros de téléphone de personnalités et d’officiels algériens au royaume chérifien.
Alors que le monde entier est secoué par l’affaire dite Pegasus, du nom d’un programme fabriqué par une société basée en Israël, avec au cœur de cet incident le royaume du Maroc qui est accusé d’avoir espionné plus de 6 000 Algériens, en plus d’autorités françaises, dont le chef de l’Etat Emmanuel Macron, voilà qu’un nom est cité comme potentiel taupe ayant fourni des numéros de téléphone aux autorités marocaines.
Le journal El Watan, a en effet soulevé un débat explosif, citant nommément le chanteur, auteur-compositeur algérien, Cheb Khaled, parmi tant de potentiels « informateurs » du royaume chérifien qui auraient pu aider le Maroc à entrer en possession de numéros de téléphones de personnalités et autres officiels algériens en vue de les faire espionner.
A lire : Pegasus : « Le Maroc n’a pas espionné Macron »
« Le clan de Oujda, Saadani ou Cheb Khaled, qui a donné les numéros de téléphone aux Marocains ? », a écrit le média, jetant de l’huile sur le feu qui est attisé sur les relations tendues entre le Maroc et l’Algérie, qui se regardent en chiens de faïences, depuis plus d’un quart de siècle. Situation exacerbée par les récents développements sur la Kabylie et cette affaire dite Pegasus.
Il est vrai que le chanteur pourrait apparaître comme suspect idéal, état à cheval sur les deux voisins que sont l’Algérie et le Maroc, depuis sa naturalisation au rang de citoyen marocain par le roi de ce pays d’Afrique du Nord, Mohammed VI. Cheb Khaled est en effet Algérien et Marocain à la fois et ne s’en cache pas. Au contraire, le chanteur s’en vante et tresse souvent des lauriers au roi du Maroc.
Est-ce assez pour faire de Cheb Khaled, ce chanteur de renommée mondiale, qui a fait danser l’Afrique, l’Europe, les Amériques… le monde entier, avec ses tubes « Didi » et « Aïcha », une taupe capable de fournir des numéros de téléphones aux autorités royales ?
A lire : Affaire Pegasus : Macron demande des explications à Bennett