Trois faux médecins ont été emprisonnés à Libreville, a annoncé mercredi l’inspecteur général de la Santé, Stéphane Iloko. Une opération de lutte contre la pratique illégale de la médecine moderne et la prolifération incontrôlée des cliniques privées à Libreville a débuté au mois de septembre dernier.
De notre correspondant
Trois faux médecins expatriés qui exerçaient clandestinement le métier viennent d’être écroués à la maison d’arrêt de Libreville pour usurpation de titre, a révélé le 17 novembre l’inspecteur général de la Santé, Stéphane Iloko. Ce dernier a annoncé également la fermeture de 30 cliniques privées de la capitale gabonaise, lesquelles sont tombées sous le coup de la loi. En effet la plupart de ces cabinets médicaux employaient un personnel sous qualifié, lequel travaillait sans équipements techniques ni structures adéquates. On y trouvait, selon le rapport de l’Etat, des infirmiers jouant le rôle de médecin généraliste et des sages femmes faisant office de gynécologues. Toutes choses condamnées par la loi.
Les responsables de ces structures sanitaires épinglées par l’inspection générale de la santé payeront des lourdes amendes à l’Etat. Des sources officielles évoquent des montants allant de 500 000 à 1 500 000 francs CFA. Cette opération qui vise également l’amélioration de la qualité des soins dans les cabinets médicaux privés devrait se poursuivre le week-end prochain dans la capitale gabonaise.
Les promoteurs des cabinets médicaux privés ont profité dans le passé de l’absence de contrôle dans l’organisation, la gestion et l’ouverture des établissements sanitaires au Gabon. Beaucoup se sont enrichis dans l’illégalité, profitant du vide laissé par les hôpitaux publics régulièrement en grève.
Mais il ne faut pas mettre toutes les structures sanitaires privées dans le même panier. Certaines d’entre elles sont largement sollicitées par les populations, en raison de la qualité de leurs prestations, même si le coût des soins reste très élevé dans ces cliniques pour les Gabonais moins nantis.